Opération déguerpissement en Commune II: Une affaire mille hypothèses

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Si la mairie de la commune II avait qualifié la démolition du dépôt de boisson de M. Ngongang Célestinde  « volonté des populations environnantes », son promoteur, estimeplutôt que toutes ces machinations proviennent d’un certain Moussa Diallo, domicilié à l’Hippodrome.  Voicice qu’il nous a révélé.

Selon M. Ngongang Célestin,la démolition de son dépôt de boisson sous prétexte qu’il était un bar, donc dérangeant pour la localité, est « faux et archi-faux ». A l’en croire, le bar n’a jamais été son activité, tel que indiqué dans la correspondance de déguerpissement qui m’a été adressée. Expliquant en clair que pour faire un bar, il faut réunir un certain nombre de critères : chaises, tables et appareils électroniques sonores. Ce qui n’était le cas chez lui, à son dépôt.

Il rappelle aussi qu’il a toujours exercé son activité dans le respect des lois et règlements du paysen vigueur et  s’est acquitté de tous ses devoirs vis-à-vis de la mairie pour les taxes et le fisc… Avec son dépôt, poursuit-il, il a, d’une certaine façon contribué au développement de la commune II et à la lutte contre le chômage. Avec quatre emplois permanents et cinq postes temporaires.

Ngongang Célestin est sûr que son déboire est une machination orchestrée par un certain Moussa Diallo, qui profite de sa bonne relation avec le Maire, pour assouvir sa haine contre les étrangers.  Il affirme en effet que ce dernier ne cesse de leharceler à longueur de journée en lui proférant des injures grossières à connotations xénophobes.

Pour preuve, Ngongang Célestin, rappelle qu’ilmême avait intenté une action judiciaire contre Diallo pour son attitude envers lui. Mais que certains responsables de la mairie lui ont conseillé de laisser la voie judiciaire pour la négociation. Ce qu’il fit. Mais, il pense que cette négociation n’a pas été fructueuse, car ne l’a pas mis à l’abri des menaces de M. Diallo.

En clair pour M.Ngongang, il ne fait simplement l’objet d’une cabale et il ne se dit pas prêt à renoncer à son action contre la mairie. Mairie qui, aux dernières nouvelles l’aurait autorisé à reprendre son activité, au même endroit.

Dramane Dembélé

 

Démolition de lieux de plaisirs en Commune II: Le gérant d’un dépôt de boisson dénonce un abus, la mairie reste coi…

« Dans ces dernières années, la commune II du District est réputée très dangereuse à cause de l’insécurité grandissante qui y règne. En vue de vite y remédier, les autorités municipales,sous la pression des populations de la commune, ont procédé à la démolition de certains lieux de plaisirs (bars, chambres de passe, etc.) Parmi lesquels le bar du camerounais N’Gongang N’JonzeCélestin. » Voilà l’argument trouvé par la mairie de la commune ll pour démolir le depot de boisson du tenancier qui dénonce un abus. La mairie de la commune II, elle, ne l’entend pas de cette oreille.

A en croire le 4ème adjoint au maire de la commune II, Sékou Tangara, ces démolitions font suite aux nombreuses requêtes des populations vue la recrudescence de l’insécurité dans le secteur. Il était très difficile de passer une seule journée sans qu’un acte criminel (attaque à main armée, viol, bagarre, vol) ne se soit produit sur ces lieux. C’est face à ce sinistre tableau que nous avions pris toute notre responsabilité en détruisant ces lieux, devenus très nuisibles pour la population. Qui n’arrivait plus à vaquer normalement à ses occupations, à dormir tranquillement.

S’agissant du cas précis du gérant d’origine camerounais, N’Gongang N’Jonze Célestin,l’élu municipal n’y est pas allé avec le dos de la cuiller. Pour lui, la loi est très claire en la matière : « en 2011, M. N’Gongang N’Jonze Célestin,avait bénéficié d’une autorisation provisoire d’implanter à l’Hippodrome, derrière le terrain de football, un dépôt de boisson. Une autorisation qui  été renouvelée au titre de l’année 2012. Mais, M. Célestin a oublié qu’il était bien stipulé dans le contrat que cette autorisation est provisoire donc, révocable à tout moment sans indemnisation.Le paiement de la taxe annuelle ne constitue aucunement une garantie de sécurité des installations », a-t-il toutefois précisé.

Il poursuit toujours qu’’avant de procéder au déguerpissement des lieux, un préavis avait été adressé à tous les occupants, les informant de l’intention de la mairie de récupérer les lieux. Ce qu’ils (les occupants) n’ont jamais voulu faire, jusqu’à l’utilisation de la force la semaine dernière.

M. Tangara, qui veut balayer du revers de la main toute idée xénophobe, rappelle : « M. Célestin a commis une grosse bêtise. Et cela n’a rien à voir avec sa nationalité. Tout le monde sait qu’au Mali, les étrangers sont souvent mieux traités que les nationaux ».

Mais Célestin qui croit dur en son innocence, n’entendrait pas renoncer de sitôt à cette bataille qui l’oppose à la Commune II et se dit engagé à la traduire  en justice pour que le droit soit dit.

Nous y reviendrons.

DramaneDembélé

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