À Bamako, la multiplication anarchique des boutiques crée non seulement un problème de mévente sur le plan financier, mais aussi elle enlaidit la capitale. La création de boutiques dans les villes et quartiers a pris de l’ampleur depuis quelques années au Mali. Le constat le plus marquant, c’est surtout à Bamako où boutiques et kiosques sont ouverts de façon anarchique. Ce phénomène est surtout lié au manque d’emploi.
Les femmes font partie de la majorité des concernés. A la recherche de bénéfice, si maigre soit-il, elles créent alors des boutiques et exercent des activités censées leur être rentables, alors que les mêmes activités existent déjà partout ailleurs ou juste à proximité. Ces dames vendent pratiquement les mêmes articles, les mêmes produits alimentaires et divers…
Dans cette prolifération, l’activité qui a le plus la côte, c’est la vente de cartes de recharge. Aussi trouve-t-on des kiosques et des vendeurs à la sauvette dans tous les carrefours et les coins de rue. Cette situation n’est pas sans conséquences. Tous ces responsables de petits et grands kiosques trouvent vraiment les bénéfices qu’ils escomptent à la fin de chaque mois. Ainsi, ce phénomène entraîne non seulement la mévente, mais surtout la concurrence déloyale. Par ailleurs, la science et la technologie aussi ne cessent d’évoluer.
Pourquoi y a-t-il de nos jours tant de cybers, de centres informatiques et de revendeurs de cartes de recharge? A cette question, des responsables évoluant dans le domaine informatique répondent : «Aujourd’hui, chaque personne veut gérer ses propres affaires pour atteindre rapidement la réussite sociale et économique. Ce qui est d’ailleurs plus profitable. Parlant de la concurrence, c’est un véritable problème, et c’est la qualité de chaque personne dans ce qu’il fait qui marque la différence».
Ce phénomène crée non seulement des problèmes sur le plan économique, mais aussi sur le plan esthétique de la ville car les piétons ne trouvent plus d’espace pour se déplacer et les trottoirs sont pris d’assaut par de nombreux hangars, étalages et points de vente improvisés.
Le Fouineur