Le vendredi dernier, des hommes ont tiré sur le véhicule d’un grand commerçant de Tonka (une commune du cercle de Goundam) tuant du coup le convoyeur, le chauffeur et deux apprentis, tous de la même famille.
C’est dire que les zones de la région de Tombouctou ne sont pas encore complètement sécurisées par l’armée malienne et ses forces alliées. Après l’enlèvement d’un véhicule à la fin du mois de février dernier, nos sources nous rapportent ce braquage d’un autre véhicule de transport avec mort d’homme entre Tonka et Bitagoungou. Selon nos sources, ce véhicule venait de la foire hebdomadaire de Bitagoungou et est tombé sur une embuscade formée par ces hommes armés qui ont tiré sur le véhicule, provoquant ainsi la crevaison des pneus avant de tuer les quatre personnes qui se trouvaient à bord et d’emporter leurs vivres. «Le véhicule, qui appartient à Hamed Bocar, un grand commerçant de Tonka, venait de la foire hebdomadaire de Bitagoungou. C’est ainsi qu’il a rencontré des hommes de peau rouge armés qui ont d’abord tiré sur les pneus avant de tuer le convoyeur, le chauffeur et deux apprentis et de vider le véhicule…Ces quatre personnes sont de la même famille», affirment nos sources.
Par ailleurs, les habitants de cette zone déplorent l’absence de militaires dans leurs localités. «…On se demande pourquoi l’armée malienne ne vient pas ici…Il n’y a aucun militaire, ce qui fait que chaque fois, des hommes de peau rouge armés viennent faire des exactions jusque dans la ville contre les peaux noires…Nous ne sommes donc pas encore libérés, contrairement à ce que plus d’un Malien pense. On se sent laissés à notre sort…On souhaite donc que les militaires viennent effectuer des patrouilles dans nos zones…Il ne faut pas que l’armée et ses alliées se limitent uniquement à la libération de la ville de Tombouctou…Tombouctou est une région composée de cercles, de communes, de villages et de fractions», soulignent certains habitants de Diré, Tonka, Bitagoungou, etc.
Oumar Diakité