A quelques encablures des joutes électorales, la situation politico sociale reste tendue. D’une part, ce sont les hommes politiques qui contestent pour une raison ou une autre et de l’autre, voici une société civile qui s’oppose au développement du pays par la xénophobie. Pourtant, en âme et en conscience, chacun a adhéré au projet. Et que nulle part, aucune autorité, après toutes les études (environnementale et sociale), n’a remis en cause l’implantation de l’usine dont il est question. Que devient finalement le Mali ? Est-ce un pays sans loi ?
Cette usine à laquelle nous faisons allusion a son site à Sotuba ACI. Il se situe entre le village CAN et Mali Univers et non loin de la Soterco. Après un investissement d’un milliard et demi sur le site, les travaux furent bloqués par une association dénommée ADSS (association pour le développement et la solidarité entre les habitants de la cité Mali-Univers de Sotuba). Très normal si les populations défendent elles-mêmes leurs intérêts, mais que cette défense se fasse dans les règles de l’art. Car ne dit-on pas que : «Ma liberté s’arrête où commence celle des autres». Si cela est vrai, est-ce que les promoteurs de cette usine osent se permettre ou vouloir penser construire une usine qui peut gêner, déranger ou détruire ? Certainement non. Car, l’usine Barika Tigi actuel très exigüe pour les besoins de la cause se trouve au milieu de centaine de concessions. Personne ne s’est jamais plaint. D’ailleurs, toute personne étrangère au lieu ne peut savoir qu’il s’y trouve une usine. Pour la simple raison qu’on n’entend aucun bruit et on ne sent rien de toxique. Les détergents ?
Le détergent ou détersif est un produit qui sert à nettoyer, par exemple le savon barika tigi (en morceau ou en poudre). Ils sont combien de jeunes enfants qui en bouffent et qui n’ont jamais été inquiétés, alors soyons raisonnables. Car, c’est la raison principale évoquée, c’est-à-dire que ce sont des produits toxiques qui vont habiter avec les populations. Pourtant, toutes les études ont prouvé que cette usine ne produit aucun produit toxique ni de bruit assourdissant. La preuve, la lettre d’autorisation de la Direction nationale de la santé S/N°31/01/2008 et celle de la Protection civile N°040/DRPC-BP du 04/02/2008. Toutes choses qui ont poussé le gouverneur, après les études des Domaines et du Cadastre à permettre la construction de l’usine sur le titre foncier N°524/CI. Même si le gouverneur, après l’EID 2009, s’est rétracté en demandant l’arrêt des travaux. A la suite de laquelle décision, les autorités de Barika Tigi ont attaqué cette décision au tribunal qui leur donna raison en les orfonnant de continuer leurs travaux (jugement N°260 du 2 juin 2011 déclarant fondé au fond pour Achcar et en la forme déclare le recours en intervention volontaire de l’ADSS irrecevable pour défaut de moyen (grosse du 28 juillet 2011)).
Malgré tout, étant dans un pays de dialogue où le social prime sur tout, Achcar et sa direction sont passés dans le vestibule. Ils ont démarché l’association avec laquelle ils sont tombés d’accord de poursuivre les travaux. La preuve, plus de cent personnes ont signé. Désormais, tout acte de destruction doit être qualifié de vandalisme. Mais, Alain Achcar, bien qu’il soit considéré comme un Libanais, un étranger, alors qu’il a la nationalité malienne (né et grandi au Mali), continue de prôner le dialogue. Alors, ne vendons pas notre dignité au diable. Enquête ?
D’après nos investigations, ce sont des opportunistes pétris dans l’ombre qui poussent certains jeunes gens à détruire nuitamment tout ce qui est entrepris. Ainsi, un jeune homme proche d’un porteur d’uniforme de dire ceci : «Je suis sidéré par ces actes que j’estime des actes de vandalisme. Sinon, malgré leur raison sur nous, Achcar et Monzon ont rencontré tous les protagonistes et leur ont expliqué tout. Au sortir de cette rencontre, vieux, vieilles et jeunes, tout le monde a accepté la construction de l’usine. D’ailleurs, il faut savoir que c’est l’Etat qui leur a donné l’autorisation de construire. Et je pense que cela ne saurait se faire sans préalable. Ainsi, dans un Etat de droit, personne ne peut s’y opposer. Mais, je suis étonné par la tournure des événements. Je souligne qu’auparavant le lieu était occupé par des maraîchers qui ont tous été dédommagés par Achcar bien qu’il ait acquis le titre avec un certain Djigué (NDLR : Boubacar Djigué auprès de qui Achcar a acheté le terrain)»
Quoi qu’il en soit, il est temps que nous changeons de mentalité à l’heure de la mondialisation. Parce qu’après avoir rempli toutes les conditions vis-à-vis de l’Etat, Achcar a accepté de négocier avec ses désormais voisins. Ceux-ci, selon la copie de la lettre que nous détenons et l’avis donné par ce jeune, sont tous d’accord. Pourquoi, des jaloux tentent d’empêcher le développement du pays. La xénophobie peut-elle servir encore sur terre ? Nous pensons qu’il ne sert à rien de se rebeller sur du faux. Différents de Achcar, certains ont imposé leur construction. Alors, que chacun mette de l’eau dans son vin pour sauvegarder l’unité nationale et participer pleinement au développement local voire national.
B. DABO