N’Tio Bagayogo et Siriman Fané, ressortissants du village de Noumoumbougou, à environ 50 km de la Commune rurale de Néguéla, seraient les auteurs de l’assassinat de Faman Fané et son père Gary, décédés dans des conditions non encore élucidées. Selon nos informations, la brigade territoriale de gendarmerie de Kati a trouvé de preuves contre eux.
La nouvelle équipe de la brigade territoriale de gendarmerie de Kati, dirigée par le lieutenant Lassana Tamba Kéita et l’adjudant-chef Moussa Traoré semble découvrir le pot-aux-roses dans l’affaire de l’assassinat et l’empoisonnement de Faman Fané et de son père Gary à Noumoumbougou. Ce joli coup de filet a été réussi grâce à la collaboration de la population locale.
Selon les sources locales, la genèse de cette affaire remonte au décès de Gary Fané, il y a 3 mois. Ce jour-là, Gary Fané a reçu la visite de N’Tio Bagayogo, son compagnon de longue date, dans sa chambre d’homme. Connaissant bien Gary, un as de la géomancie, N’Tio Bagayogo lui suggère une opération de consultation. Aussitôt, il lui apporte du vin. Une boisson qui finira par mettre fin à ses jours.
Son fils Faman Fané ne cessait de chercher les circonstances de la mort de son père. Pour brouiller toutes les pistes de l’affaire, N’Tio Bagayogo et Siriman Fané préparent un second plan sur Faman Fané. Ce dernier est invité pour l’exécution d’un marché de charbon dans la forêt classée de Baoulé, puisque Faman est réputé célèbre négociant de bois et du charbon à Noumoubougou.
Les nommés N’Tio Bagayogo et Siriman Fané n’ont minimisé les moindre détails dans l’opération. Elle est minutieusement montée. Et puisqu’ils savent que le fils aussi apprécie la fraicheur de la bière, ils ont acheté une quantité importante du vin pour le mettre hors contrôle de lui-même. C’est ainsi qu’ils ont réussi à l’amener à 50 km du village, dans la forêt de Baoulé avant de l’empoisonner le 12 février 2016.
Intriguées par la disparition de Faman Fané, les populations de Noumoubougou, Néguéla, Dialakoro, Neguebabougou, Samouroubougou… ont mené les recherches sans succès. Le corps de Faman Fané a fait une vingtaine de jours dans la forêt. Les services de sécurité l’ont retrouvé décomposé. Feu Faman Fané n’a été identifié que par ses habits.
Selon la population, c’est aux termes de recherches poussées que le redoutable auteur de ce crime d’assassinat N’Tio Bagayogo a été appréhendé le dimanche 6 mars 2016 dans la journée par l’équipe du poste de sécurité à Néguéla, dirigée par le commandant de Brigade le lieutenant Lassana Tamba Kéita et l’adjudant-chef Moussa Traoré.
Au cours d’un interrogatoire musclé, il finira par craquer en dénonçant son complice. C’est ainsi, Siriman Fané sera cueilli quelques jours après. Les deux présumés criminels ont été déférés le mercredi 9 mars 2016, au tribunal de la première instance de Kati.
L’officier de police judiciaire, le commandant de la brigade territoriale de gendarmerie de Kati, Lassana Tamba Kéita, a réaffirmé la détermination de ses éléments, en collaboration avec la population locale des 11 communes rurales du cercle de Kati, à combattre les actes criminels et l’insécurité qui interpellent tous.
Bréhima Sogoba