Non respect des droits des travailleurs : Sécuricom empêche ses employés de réclamer leurs dus

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    Retard de salaires, menace de licenciement, c’est le corollaire  au niveau de la société Sécuricom qui prétend sécuriser les personnes et leurs biens au lieu de commencer d’abord par sécuriser les droits de ses propres travailleurs.

     

    La société de surveillance et de sécurité au Mali (Sécuricom) dirigée par Mamadou Sidibé foulerait au pied les droits les plus légitimes de ses travailleurs qui ont de la peine à réclamer leurs salaires et autres droits au risque de ne pas se voir licencier. 

    Les travailleurs de Sécuricom comptabilisent aujourd’hui 5 mois sans salaires. Touches choses qui se murmurent entre  eux. Sinon, s’en suivra un limogeage immédiat. En témoignent les nombreux cas de résiliations de contrat qui n’ont de mobiles fondés.

    Pour se confondre en excuses, Mamadou Sidibé aurait expliqué à ses employés que le retard de paiement des salaires est du en grande partie, à un retard de règlement des factures au niveau des structures qui s’attachent leur service. Des propos rejetés en bloc par les travailleurs qui n’en croient pas un seul mot.

    Dans cette société, les travailleurs sont repartis en équipes dirigées par des responsables dénommés : chef d’équipe. Celui-ci représentant la direction au sein du groupe, donne des consignes de travail et rend compte à la direction lors des réunions. Cette organisation a augmenté le rendement des travailleurs avant le bicéphalisme crée par la direction. Selon nos sources, depuis un moment, la direction commet un tiers employé pour contrôler le premier. S’estimant fort de la bénédiction de la hiérarchie dans cette mission, cet inconnu peut s’en prendre publiquement à son chef d’équipe sans aucun risque de sanction. Mais, dit-on, cette mission secrète est généralement confiée aux seuls proches du DG qui, selon les mêmes sources, foulent aux pieds les droits fondamentaux des travailleurs. Ceux-ci sont souvent privés de primes relatives aux heures supplémentaires. Et ceux qui demandent des permissions pour évènements sociaux (décès, mariages, baptêmes…) doivent patienter. Une employée qui aurait tenté d’inverser la donne s’est vue congédier sans autre forme de procès. A la société Sécuricom, le droit à la revendication n’existe à cause de l’absence du syndicat. Craignant de perdre leur emploi, les travailleurs acceptent de souffrir le martyr que de revendiquer un droit quelconque. Cette autre employée qui a tenté, l’a appris à ses dépens. Elle s’est fait congédier pour avoir refusé de travailler à des heures tardives pour lesquelles, elle n’était pas payée. Certes habituée à des heures supplémentaires sans rétribution, la bonne dame aurait justifié son refus par des obligations conjugales.

     

     

    Oumar Camara

     

     

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