Mohamed Dicko est originaire de Diguéra dans la commune rurale de Diabigué à 65 km à l”est de Nioro du Sahel.
Selon des rumeurs insistantes, il vit une idylle secrète depuis un certain temps avec Minatou Coulibaly, l”épouse de Almamy Coulibaly. Dans la nuit du jeudi au vendredi 12 janvier, Dicko escalada le mur d”enceinte de la famille Coulibaly pour rejoindre sa bien-aimée. "Le voleur finit par se faire prendre un jour", dit un proverbe bambara. Ce jour de malchance est inévitable à moins que le voleur s”arrête à temps.
Quand le "voleur de femme" atterrit dans la concession, le beau-frère de sa maîtresse, Baïdy Coulibaly, ne dormait pas. Sans se manifester, celui-ci suivit toute la scène dans l”obscurité. Écœuré par les infidélités de sa belle sœur, il ne put résister et s”empara d”un bâton pour frapper l”intrus. Mais Dicko était armé. Il riposta en donnant un coup de couteau dans la poitrine du vieil homme. Grièvement touché, Baïdy Coulibaly se mit à crier pour alerter les voisins et le mari de la femme qui se dévergondait à quelques mètres de son foyer.
L”époux est arrivé en courant pour se jeter aveuglément sur son rival. Ce dernier qui l”attendait de pied ferme lui planta la lame dans la poitrine. Les voisins intervinrent et maîtrisèrent le coureur de jupon criminel. Il fut ligoté avant d”être conduit chez le chef du village. Comme il en est l”usage, le conseil du village décida de régler l”affaire à "l”amiable", du moins à l”interne.
Mais la nouvelle de cette scandaleuse histoire d”adultère arrivèrent vite aux oreilles des autorités. Le premier adjoint du maire de Diabigué, aussitôt informé, a téléphoné au commandant de brigade de Nioro, le major Samoussi Tiama. Le chef de la B.T dépêcha alors une mission sur les lieux pour arrêter l”homme au couteau et transporter les blessés à l”hôpital de Nioro.
Leur vie n”est pas en danger. Quant à l”épouse volage, Minatou Coulibaly et son amant, ils sont aux mains de la gendarmerie.
M. DIAKITÉ
AMAP- Nioro
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Nioro (2) : LES BARBARES
Le brigade territoriale de Nioro du Sahel vient de mettre la main sur 8 jeunes garçons âgés de 15 à 29 ans. Le groupe est accusé d”avoir violé dans la deuxième semaine de janvier, deux jeunes filles sur le trajet Diabigué-Trougoumbé. Ces communes rurales sont situées respectivement à 65 et 35 km à l”est de Nioro du Sahel.
Ce jour là, cinq jeunes filles de Diabigué, avec l”accord de leurs parents décidèrent de se rendre durant la nuit à Trougoumbé. Elles allaient participer aux cérémonies de mariage d”une amie de leur groupe d”âge. Simbala Diawara accepta de mettre sa charrette à leur disposition. Prévenant, Simbala désigna aussi deux jeunes hommes pour accompagner les demoiselles. Mais il devait les connaitre un peu puisqu”il leurs avait interdit de toucher le moindre cheveu de la fiancée de son ami. Le groupe ainsi formé, s”ébranla et après avoir parcouru 2 km, fut rejoint par trois garçons. Quelques centaines de mètres plus loin d”autres jeunes gens vinrent grossir les rangs. Les cinq voyageuses étaient maintenant encadrées par sept mâles.
A mi-distance de la destination, vers 21 heures, les jeunes gens proposèrent aux filles de payer les frais de transport. Pas en espèce, mais en nature, avaient-ils précisé. Les filles entamèrent de longs pourparlers avec leurs compagnons. Mais en vain. Elles finirent par comprendre que leur seul salut résidait dans la fuite. Tout à coup, elles s”égaillèrent dans la brousse. Commença alors la traque dans les taillis. Trois jeunes filles parvinrent à s”échapper. Les deux autres, capturées par les garçons, furent battues et violentées jusqu”à l”évanouissement. La perte de connaissance des filles affola la bande des violeurs qui se dispersèrent à leur dans la forêt.
Les habitants du village, alertés par celles qui avaient réussi à se sauver, se précipitèrent sur les lieux pour évacuer les filles agressées vers le centre de santé de Trougoumbé. S. D. 17 ans et F. D. 15 ans, ont été ensuite admises à l”hôpital de Nioro Les villageois alertèrent les gendarmes de Nioro. Le major Samoussi Tiama et ses éléments se lancèrent aux trousses des malfaiteurs. Après plusieurs jours de recherche, les gendarmes mirent la main sur les violeurs.
M. D.
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Konna : LA ROUTE A ENCORE TUÉ
Notre pays se souvient encore des terribles accidents survenus au cours des derniers mois de l”année écoulée. Ces sinistres continuent d”alimenter encore les discours officiels appelant à l”observation stricte des règles de la circulation routière. Hélas, les conseils de prudence semblent tomber dans l”oreille de sourds En effet, une nouvelle catastrophe a eu lieu sur la RN 16 dans la nuit du 29 au 30 janvier, aux environs de 22 heures entre les villages de Bima et Hamba dans le cercle de Douentza.
A 30 km du poste de sécurité de Konna, un camion de dix tonnes, parti de Mopti et se rendant à Douentza est entré en collision avec un camion remorque. Les deux poids lourds transportaient des marchandises et des passagers. Le bilan de l”accident est de sept morts et 38 blessés graves. Le chauffeur de la remorque qui a provoqué le drame, a eu les deux bras fracturées et une jambe sectionnée. Les dégâts matériels sont importants.
Dès l”annonce de l”accident, les éléments de la brigade territoriale de gendarmerie de Mopti, basés au poste de sécurité de Konna, ont accouru sur les lieux. Ils seront vite rejoints par le service de la protection civile. Les blessés ont été évacués sur les urgences de l”hôpital Sominé Dolo de Mopti. Les corps des décédés ont été déposés à la morgue du centre de santé de référence de la Venise malienne.
Le commandant de brigade de Mopti, l”adjudant chef Zoumana Maïga, a imputé l”accident à un refus d”observer les règles de la circulation. Le camion remorque qui roulait trop vite, aurait heurté un âne qui déambulait au milieu de la chaussée. Le chauffeur a perdu le contrôle de son véhicule qui est entré en collision de plein fouet avec un camion de 10 tonnes arrivant en sens inverse.
Mardi dernier dans la matinée, les autorités régionales se sont rendues à la morgue et ensuite à l”hôpital Sominé Dolo. Elles ont souhaité au nom du gouvernement, un prompt rétablissement aux malades et ont remis une enveloppe symbolique à la direction de l”établissement pour aider à prendre en charge les blessés. Plusieurs morts et blessés n”ont pu encore être identifiés. Ils ne portaient pas de pièce d”identité sur eux.
La brigade de gendarmerie de Mopti a éprouvé d”énormes difficultés pour aller secourir les victimes de l”accident survenu à 90 km de la ville vers 22 heures. Cette brigade a grand besoin d”une logistique adaptée.
D. COULIBALY
AMAP – Mopti
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