Partis en renfort pour instaurer la stabilité à Nièwouleni, village situé à la frontière Mali-Guinée, les gendarmes présents sur le lieu semblent se donner pour sport favori, racketter les populations. Un jeune homme D.K, habitant de Nièwouleni, nous explique : « Les gendarmes sont venus en renfort suite à l’affrontement meurtrier entre la Guinée et le Mali dans le village de Nièwouleni. Depuis un certain temps, ces gendarmes s’emploient à prendre de l’argent avec les populations surtout les orpailleurs. Ils demandent les pièces des motos et trouvent tout le temps les moyens pour vous soutirer de l’argent. Ils commencent par la vignette, le dédouanement et ensuite la carte grise pour les motos tricycles. Si une de ces pièces vous manque, ils vous réclament au minimum 5000 francs CFA et si vous n’avez aucune de ces pièces, ils vous demandent de payer 50.000 francs. Il y a quelques jours, je venais de la brousse quand ils m’ont arrêté. Je n’avais pas mes pièces sur moi. Ils m’ont demandé de l’argent, je leur ai dit que je n’en ai pas. Alors, ils m’ont dit de leur donner 3 grammes d’or, ce qui fait 60.000 francs cfa.
Ces gendarmes nous fatiguent beaucoup. Leur présence impacte sur nos activités car nous sommes obligés de rester à la maison si nous n’avons rien à leur donner. S’ils vous sifflent, votre libération est conditionnée au paiement de quelque chose ».
Kèlètigui Danioko