Niadougou-Markala : Que cherche réellement la brigade de la gendarmerie ?

    4

    Il suffit de converser avec nos compatriotes pour vous entendre parler des abus, et autres accès qui sont le lot quotidien des magistrats, des gendarmes, des polices, des médecins…la liste est longue. Sans parler de leur goût très prononcé pour l’argent. Les faits que nous relaterons dans les lignes qui suivent poussent à poser beaucoup de questions. Ils remontent au mardi 05 mai dernier lorsque, tôt le matin, des éléments de la brigade de gendarmerie de Markala débarquent à Niadougou, un village de l’arrondissement de Sansanding. Ils se dirigèrent vers la famille D. où ils trouvèrent le chef de famille entourés des siens. Ils lui intimèrent l’ordre de les suivre avec deux de ses fils, adolescents. A la question de monsieur D. de savoir ce qu’on lui reproche à lui et à ses fils, les gendarmes, en mission curieuse, répondirent qu’ils le sauront sur place. Les voisins étaient ahuris devant ce spectacle, tant cette famille est connue pour le comportement irréprochable de ses membres.

    Arrivés à destination, à Markala, dans les locaux de la gendarmerie, ils furent menacés d’incarcération au motif que les deux garçons avaient séjourné à Daloa, en Côte d’Ivoire et seraient liés à une affaire pour laquelle un de leur parent, résident dans cette ville, est déjà emprisonné depuis des mois.

    Que la brigade de gendarmerie interpelle des citoyens ne doit poser aucun problème au point de vue de la légalité. Mais il n’est pas normal qu’elle arrête d’honnêtes citoyens jusque dans leur domicile, sans convocation ou sans un mandat délivré par l’autorité judiciaire. S’il s’agit d’interpeller des citoyens au motif qu’ils seraient complices d’autres vivant à l’étranger, il faut bien que la coopération entre les autorités policières se joue convenablement. C’est dire que toutes les procédures légales d’interpellation des citoyens et de résidents étrangers de notre pays sont connues. Comment donc comprendre cette descente de la brigade de gendarmerie de Markala à Niadougou autrement que par une tentative de harcèlement de citoyens dont le seul tort est d’être des “villageois” ? La question est d’autant pertinente que, grâce à des gens de bonne volonté, épris de justice, le procureur du tribunal de Ségou ainsi que je juge de paix à compétence de Markala, saisis, ont usé de leurs prérogatives pour faire libérer le pauvre D. et ses garçons.

    Il est temps d’arrêter avec de telles pratiques d’un autre âge où un porteur d’uniforme peut se lever n’importe quand pour interpeller n’importe qui pour n’importe quoi. Le Mali d’aujourd’hui rime avec un Etat de droit. Et un commandant de brigade n’est pas un cow-boy.

    Abdoulaye Ladji GUINDO

    Commentaires via Facebook :

    4 COMMENTAIRES

    1. Bonsoir monsieur,
      faites votre travail de journalisme en toute honnété et n’écoutez pas les blas-blas. ceux qui ne sont pas dans le milieu, ne peuvent rien dire de vrai dans ce monde là, et je dirai à ces gens de faire un tour dans le Mali profond, ils verront la réalité. Même si l’article sera publié, la vérité mérite d’être dit. Moi je suis Youssouf SINAYOKO, je travaille à la Mairie de Touba. Les porteurs d’uniforme aujourd’hui, il y a toutes sortes de gens parmi eux. je ne dirai pas qu’ils sont tous mauvais. il des meilleurs parmi eux. Mais force

      est de reconnaitre , vraiment le cioyen lamda est fatigué de leur comportement en général. leur rôle doit de maintenir l’ordre tout en sécurisant la population, mais aujourd’hui cette population est devenu un instrument de faire de l’argent pour ces porteurs d’uniforme. Effectivement, sans mandat, sans convocation comment des éléments peuvent aller jusque chez les gens dans leur domicile, un lieu où tu as construis pour de couvrir, pour te mettre à l’abris de toute sorte de problème, et les gens viennent fra chir cela au motif que c’est des porteurs. le Mali est un pays qui ne mérite pas cela, et surtout à cette période de méfiance, où tout peut ariver , venir chez des gens comme ça, alors où est la loi. chaque profession, chaque domaine , chaque cas de problème est régi par un texte ou des textes au Mali. Des lois ou et des reglements sont faits pour les régir, et je pense que c’est ce qui fait la différence entre le monde d’aujourd’hui et celui du Talion. Ne’agissons plus comme des animaux, nous sommes organisés en société ”ubi socitas ubi us” cela veut dire où est la société est le droit.
      comme les textes sont en gestation par rapport au domaine en question, je pense que les autorités vont trouver une solution à tous ces problèmes. je vous remercie.
      Youssouf SINAYOKO, JURISTE DROIT PUBLIC OPTION INTERNATIONALE.

    2. zadia, vous racontez du n’importe quoi,le journaliste n’a fait que rapporter des faits et, la procedure a prendre et si rellement nous sommes dans un etat de droit il y a des vices de procedures a respecter. Pour rappel ce n’est pas un journaleux,non seulement c’est un honnete citoyen c’est aussi un jounaliste conscient de son role.

    3. Le malien connait-il son droit? Non. Sinon, le journaleux n’allait pas confondre les termes de cinéma (mandat) et l’acte posé. Avant de nous pourrir l’air, monsieur le journaleux, expliquez-nous ce qu’est une convocation, un mandat judiciaire. Précisez-nous les textes de référence. Je ne suis ni magistrat, ni agent comme il est dit, mais un malien. Je sais que la loi autorise à ceux qu’on traite ici de demi-dieux de procéder à un contrôle d’identité, etc. Si cet article n’était pas une fantaisie, pourquoi mettre la famille D, puisqu’il est écrit correctement policiers, gendarmes, magistrats?

    4. SACHEZ TOUS CHER MALIENS QUE LES FORCE DE L’ORDRE AU MALI SONT DES DEMI DIEU . SI VOUS ÊTES EN DANGER EN CAMPAGNE ; ACCIDENT GRAVE, BLESSURES ETC LES PAYSANS NE VOUS VIENDRONS PAS AU SECOURS.
      DE PEUR D’ÊTRE INTERMINABLEMENT CONVOQUE A LA GENDARMERIE JUSQU’À PAYER DES DESSOUS DE TABLE POUR ÊTRE LIBRE TÉMOIN SECOUREUR VOUS DEVENEZ SALE AUTEUR DES JOURS VOIRE DES MOI A LA MERCI DES GENDARME

    Comments are closed.