De la bavure à l’intimidation en passant par la violence et les actes de brigandage, la police de la ville de Nara procède à tout ce qui lui passe par la tête. L’essentiel, c’est de se faire la poche à tout prix. Mais surtout, de gagner de l’argent par tous les moyens. Coûte que coûte. Et quoiqu’il en coûte. Du coup, les agents jettent leurs dévolus sur la population…
Nos sources sont formelles : dans la ville de Nara en deuxième région du Mali, les populations souffrent énormément des actes de banditisme perpétrés par les éléments de la flicaille. Et cela avec la baraka du commissaire de la police de Nara et de son adjoint. Actuellement, les populations de la localité ne savent plus à quel saint se vouer.
Le dernier acte de brigandage en date de cette flicaille dans la ville de Nara a été perpétré sur une prostituée qui habite chez elle. Elle s’appelle Bintou.
En effet, il y a quelques jours, trois éléments de la police de Nara, dont le sergent Goïta avec la complicité du commissaire adjoint, ont fait une descente au domicile de cette professionnelle du sexe pour la rançonner. La prostituée n’avait que 25 000 F Cfa sur elle. Le goût du lucre aidant et l’occasion faisant le larron, les flics exigèrent d’elle de faire un rajout, jusqu’à hauteur de 50 000 F Cfa. Ce qui fut vite fait sans management. Car, la prostituée a fait appel à une personnalité qui encaissait pour elle des sous. Et comme si cela ne suffisait pas, les flics ont également rançonné les clients de la prostituée qui étaient présent sur le lieu. Avant de satisfaire leur libido.
Informés de cette nouvelle, le juge de la circonscription ainsi que le chef de peloton de la Garde nationale de Nara ont procédé à des investigations. Mais contre toute attente, les agents fautifs avec l’aide du commissaire adjoint, ont regagné Bamako.
Néanmoins, le juge a pris l’engagement de s’impliquer afin que justice soit faite. Car, la loi ne permet pas d’intimider une personne qui pratique la prostitution, jusque chez elle.
En plus du cas de cette prostituée, les éléments de la police de Nara dans leur quête effrénée de l’argent rackettent les populations. Jusque dans les champs. L’essentiel pour eux, c’est d’avoir du fric. Qu’importe les textes.
En clair, les éléments de la police de Nara sont puissants. Trop puissants. Partout, dans la ville, leurs désirs sont des ordres. Et ils ne rendent compte qu’à eux-mêmes. Lors d’une rencontre avec l’ex DG de la police nationale, Niamé Kéita (natif de la localité), le chef du village a signalé qu’il n’y avait pas de vol à Nara. Mais, il a estimé que c’est l’arrivée de la police qui a contribué au vol dans sa localité. En clair, le vieux a fait savoir à l’ex DG que les éléments de la police de Nara encouragent le vol ou du moins qu’ils seraient des voleurs.
De toutes les façons, il est urgent de revoir la copie des éléments de la flicaille de Nara.
Oumar Diakité