Yanfolila et ses alentours assistent aux incendies dont nul ne connaît la provenance des feux. Après Noussoumna, un village situé à 15km de Yanfolila où une cinquantaine de cases ont brûlé courant le premier trimestre de 2012, c’est la famille de feu Ancien Bourama, qui a connu trois incendies en 25 jours.
Des incendies à répétition, d’origine inconnue font des dégâts dans une famille Sidibé.
Une série d’incendies fait rage au quartier Gouanambougou dans la famille de feu Bourama Sidibé dit Ancien Bourama. Entre le 20 mars et le 16 avril 2012 soit moins d’un mois la famille Sidibé a assisté impuissamment à une série d’incendies qui a consumé : stock de céréales, restants d’engrais de l’hivernage passé, des ustensiles de cuisine et d’autres objets de grande valeur. A notre passage, les autorités locales déjà averties n’avaient pas toutes réagi et c’est une mission de la mairie qui était passée constater les dégâts. Pour le moment, les épouses de feu Sidibé et leurs enfants n’ont que leurs larmes pour constater l’après incendie.
Yanfolila et alentours assistent aux incendies dont nul ne connaît la provenance des feux. Après Noussoumna, un village situé à 15km de Yanfolila où une cinquantaine de cases ont brûlé courant le premier trimestre de 2012, c’est la famille de feu Ancien Bourama, qui a connu trois incendies en 25 jours.
Le malheur ne vient jamais seul. Selon les veuves Akidam Tall, Sali Sidibé et le fils Adama Sidibé, âgé de 33 ans, que nous avons trouvés sur place, la première apparition de feu a eu lieu le mardi 20 mars 2012 entre 14 et 15 heures.
Signalons que la famille n’est contigüe à aucune autre famille et est légèrement isolée. Ce mardi noir, le feu a débuté sous les pailles destinées à la réfection de la toiture de la cuisine et les a entièrement consumées, car la famille était vide de monde à cause de la foire.
Le deuxième incendie s’est produit le dimanche 15 avril 2012 à 18 heures sur la toiture de la cuisine. Hormis les ustensiles de cuisine, peu de dégât a été constaté, mais ladite paille est partie en fumée.
Le lendemain lundi 16 avril, le troisième incendie a débuté selon les témoins, au sommet de la toiture cette fois-ci du magasin qui servait de loge pour les étrangers. Il était 10 heures lorsque une fille de Akidam, âgée de 13 ans, restée seule à la maison alertait les voisins.
Avant l’arrivée des secouristes, le toit s’écroula à l’intérieur de la case brûlant 6 sacs de maïs, 6 sacs d’arachides, 5 sacs de riz, 3 sacs d’engrais, un matelas à deux places, des ustensiles de cuisine, des objets précieux du fils aîné de la famille, actuellement au nord du Mali et ceux du défunt père. Après le désastre, la vieille Akidam a informé le préfet, la brigade de la gendarmerie, la mairie et le chef de village de Yanfolila.
Ainsi la mairie a dépêché le 1er et le 3ème adjoints respectivement Ladji Sidibé et Pierre Claver Sidibé pour constater les dégâts qui sont estimés à plus d’un million de nos francs.
A notre passage, une personne de bonne volonté notamment la secrétaire générale de la mairie de Wassoulou Ballé, Mme Sidibé Rokia Diakité a remis un colis d’habit et une enveloppe symbolique. La famille Sidibé réfléchit sur les éventuelles dispositions à prendre en vue d’un sacrifice prochain pour conjurer le sort s’il y en a.
L’entraide étant la devise des malheureux, nous avons tous crié à l’aide à la famille Sidibé, car, sans la solidarité, rien de solide et de durable ne peut se réaliser au sein d’une communauté.
Avant toute autre forme d’aide d’urgence, la famille Sidibé vit au jour le jour.
Souhaitons que ce feu s’arrête là !
Nabi Diakité
C’est étrange tout ça là… Que Dieu vous epargne. Bonne chance et beaucoup de courage.
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