Le jeudi 27 avril 2017, les élèves de M’Pessoba, localité située à 45 km de Koutiala, ont saccagé le poste de gendarmerie de la localité, la mairie et plusieurs autres endroits. Les manifestants motivent leur acte par le silence coupable des autorités dans une affaire de disparition d’une fillette albinos en début d’avril 2017.
En effet, c’est depuis cette date que Wassa Coulibaly, âgée de 6 ans et albinos est portée disparue. Ses parents alertent les autorités mais l’enquête piétine et ils s’impatientent. Les populations s’invitent alors dans le dossier. Selon, elles, les autorités négligent l’affaire Wassa. Alors pour mettre la pression sur les autorités, les femmes de M’Pessoba organisent une marche de protestation. Elles demandent la diligence de l’enquête concernant ce qu’elles appellent la disparition de leur fillette Wassa.
Malheureusement, les choses continuent à trainer. C’est ainsi que les parents décident de passer par le mystique pour tirer l’affaire au clair. Ils se confient au pilon magique du village. Ce pilon, selon la légende, à le pouvoir de dénoncer les personnes coupables de tout type de délit.
Les gardiens du pilon, après leurs cérémonies mystiques, voient la main d’une certaine Aminata Coulibaly derrière la disparition de la pauvre Wassa. Immédiatement, la nouvelle atterrit sur la table du commandant de la brigade du coin. A ce dernier, les populations exigent d’arrêter séance tenante la nommée Aminata Coulibaly. Mais le CB refuse de donner une suite positive à cette requête. Les populations se fâchent et demandent au maire Kalifa Coulibaly de faire tout pour mettre Aminata Coulibaly hors état de nuire. Le maire aussi refuse et exige de la populations la confiance à la justice à qui revient le travail.
L’affaire est ainsi portée devant le tribunal de grande instance de Koutiala. Le juge d’instruction, chargé de l’affaire fait comprendre aux plaignants que la nommée Aminata ne saurait être considérée comme coupable sur la base de dénonciation d’un pilon, fut-il, magique. Cependant, le juge promet de mener les enquêtes pour trouver le coupable de la disparition de la petite Wassa. Cette décision du juge n’a apparemment pas été du goût de la population.
En effet, deux jours après cette décision du juge, c’est à dire le 27 avril, les élèves, à la suite de leurs mères, descendent dans les rues pour manifester. La gendarmerie intervient et les choses se gâtent. Le domicile du maire, les locaux de la mairie, le poste de garde de la gendarmerie et le domicile de la présumée coupable partent en fumée.
Le procureur de la république de Koutiala ouvre une enquête. La gendarmerie procède à plusieurs interpellations. Parmi, les personnes interpellées figurent le nommé Seydou Kolomousso Coulibaly, directeur de la radio M’Pewo. Il lui est reproché d’avoir incité à la violence. Plusieurs autres interpellés que nous avons pu rencontrer dans les locaux de la gendarmerie accusent certains gendarmes de les avoir torturés. « Ils nous ont même obligés de boire de l’alcool après qu’on ait été aspergé d’alcool » ont-ils ajoutés. Ils se disent tous innocents et restent convaincus qu’ils n’iront pas en prison sur la base de simples suspicions.
Pour l’instant, le maire de la commune rurale de M’Pessoba que nous avons interrogé, dira privilégier la voie du dialogue pour trouver une solution à l’amiable. Voici, une occasion pour les associations de defense des albinos de montrer leurs muscles
A KENE
Je prefere croire au pilon magique qu’a la. Justice malienne
Les djins sont créatures comme nous. Eux comme les humains ont l’obligation d’adorer le Dieu unique. Sinon, ils sont au service de satan qui peut exiger de ses adorateurs du sang; d’où les immolations de bêtes, oiseaux ou humains. En fait, le sang versé sur le pilon est destiné aux djins cafres qui parlent quand ils sont consultés. Donc le pilon n’agit pas mais plutot les djins.
Ridicules ces fichus de djinns.
Sankingba, ce qui est navrant dans votre commentaire c’est juste le fait de souligner qu’un pan de notre culture est obsolète. Et la fillette qui a disparu? Que préconisez vous hormis le fait de dire de s’en remettre à la justice? On sait qu’elle n’existe pas au Mali. C’est selon que l’on soit riche ou pauvre.
La période empirique est revolue. En matière de justice, l’administration de la preuve se fonde sur l’indiciale et le testimonial. Ce n’est pas parce qu’on ne croit pas aux institutions qu’il faut mettre la justice sociale en cause.
Nul ne saurait etre insensible à la disparition d’une innocente (cette petite fille albinos) victime de croyances empiriques.
On agit souvent comme au temps troglodytique.
La population au lieu de s’acharner sur des services de l’Etat doit plutôt contribuer à rechercher les ou l’auteur du rapt de l’innocente WASSSA coulibaly victime des préjugés d’une société arriérée.
Nous avons vraiment du chemin devant nous. Évoluons dans le temps et dans l’esprit.
Une innocente enlevée plus d’un mois ? c’est vraiment la panique au village. Personnellement je comprend un peu pourquoi la population à fait recours à cette pratique.
Au 21ème siecle, on croit encore au pilon magique comme preuve d’accusation.
De même, certains croient à l’invulnerabilité et à l’invisibilité sur un champ de bataille.
Ce genre de croyance ne bloque t-elle pas le succès chez nous ? Si cela était avéré, le grand père de Amari COULIBALY ne serait pas colonisé par le fils de la femme qui ne se tresse pas. Même nos politiciens sont dans cette logique de l’irrationnel.
Que de chemin devant nous pour le progrès!!!
Pour la République
Les politiciens à commencer par IBK. Ce sont ces charlatans qui ont persuadé LADJI d’abandonner le Boeing 727 de ATT parce que cette série serait porteuse de malheurs. Comme lui-même savait qu’en plus de ATT d’autres tels Khadafi, Hariri, Moubarak Ben Ali avaient la même série, la peur de subir le même sort d’un de ces malheureux a fait le reste.
Comments are closed.