Adama Coulibaly, le père de la victime demande aux autorités maliennes de s’impliquer pour mettre la lumière sur l’assassinat de sa fille au Gabon. En effet, après 5 ans de mariage, Awa Coulibaly est-elle morte naturellement ou bien elle a été tuée par son mari. En tout cas, les conditions de sa disparition suscitent beaucoup d’interrogations…
En 2013, Awa Coulibaly qui vivait chez son père, aidait sa mère à vendre des petites choses au bord du marché de Banconi Razel où se trouve justement leur maison. Ainsi, une dame nommée Assitan Semega a vu en Awa, des qualités requises pour qu’elle soit l’épouse de son frère, Wali Semega (le suspect), résident au Gabon. Du coup, Assitan Semega s’est rendue chez les parents de la jeune Awa Coulibaly, qui ont très bien accueillie la nouvelle.
Aux dires du papa d’Awa Coulibaly, quelques semaines après, c’est le père de Wali Semega du nom de Modibo Semega qui aurait quitté le Gabon pour venir le voir au sujet du mariage de son fils avec sa fille. ‘’J’ai dit à son père que je veux voir mon gendre, mais ils se sont contentés de m’envoyer une photo en me promettant qu’il viendra me voir un jour. C’est ainsi que Modibo nous a demandé de célébrer le mariage ici à Bamako à l’absence de son fils qui serait très occupé et qu’il va partir avec ma fille au Gabon. Après une série d’échanges entre nos deux familles, nous avons célébré le mariage d’Awa avec Wali. Effectivement, après le mariage, la nouvelle mariée a pris la direction de Gabon avec son beau-père. Aussitôt à Libreville, elle a été confiée à l’Imam Sacko, qui l’a conduite chez son mari Wali Semega, la même nuit’’, nous a-t-il confié.
À l’en croire, chaque fois que cela était possible, sa fille Awa échangeait avec toute la famille au téléphone. ‘’La dernière fois a été la deuxième semaine du mois de Ramadan où elle m’a dit que le rythme du carême est bon chez eux car il pleut convenablement. Le jour de la fête de Ramadan c’est-à-dire le 14 juin, j’ai reçu un appel de Modibo Semega m’annonçant que ma fille Awa Coulibaly était décédée la nuit dernière. J’ai été tellement choqué par la nouvelle que je n’ai pu rien faire ni rien dire à personne. C’est le vendredi 15 juin, que j’ai rassemblé la famille pour annoncer la nouvelle. En même temps, l’imam Sacko qui était son tuteur à Libreville m’a appelé pour me dire que c’est après l’inhumation d’Awa que lui, il a appris sa mort, or il devait être le premier à être informé. Il a ajouté que le mari d’Awa fut arrêté le même jour par les autorités du Gabon, mais pouvoir nous dire pourquoi’’, a-t-il dit le cœur meurtri.
Et de poursuivre en disant que les investigations ont permis de découvrir qu’après la mort d’Awa, que son corps n’a pas été admis à l’hôpital et même que les voisins n’ont pas été informés. Aussi, il a été dit que celui qui a fait la prière mortuaire, témoigne que du sang sortait de son cercueil, et une dame passant nuitamment derrière la fenêtre dit avoir entendu de très grand bruit de bastonnade. Selon cette même dame, vu que Wali était habitué à battre sa femme, elles n’ont pas fait attention.
Selon le papa d’Awa, au vu de tous ces indices, une enquêtes doit être ouverte pour justifier les raisons de la mort d’Awa, puisqu’elle a probablement été tuée par Wali son mari. Aux dires du papa d’Awa, comme les parents de Wali Semega ont les moyens, ils ont tout fait pour le faire libérer. ‘’Mon jeune frère Tahirou résidant à Libreville avec ses proches sont en train de mettre tout en œuvre pour décrypter la cause de la mort de notre fille. Comme le Gabon n’est pas mon territoire, et bien entendu que ma fille est malienne, alors je lance un appel à tous les Maliens vivants au Gabon de nous aider à mettre la lumière sur cette situation’’, a-t-il dit en larmes.
Au moment des faits, l’ambassadrice du Mali n’était pas totalement installée au Gabon mais je la sollicite de m’aider à tirer cette situation au claire. ‘’Qu’on me dise comment ma fille est morte’’. C’est aussi simple.