Moribabougou : Quand le développement urbain s’accommode avec l’insécurité urbaine

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    Dressée entre le fleuve Niger et les monts, la commune rurale de Moribabougou a connu une urbanisation rapide au même rythme que son développement démographique. A la faveur de la réalisation des infrastructures routières, notamment la voie deux fois deux aller-retour Bamako Koulikoro, cette localité se confond aux communes de la capitale. A côté de cet aspect géographique, malgré l’existence d’un commissariat de police et la couverture d’une brigade de la gendarmerie, l’insécurité urbaine a monté d’un cran au sein de cette ville.

    Les populations de cette cité, à cheval entre Bamako et Koulikoro, ne dorment plus que d’un œil. Et pour cause ? Le banditisme avec son lot de braquages multiples de nuits comme de jours, monte en crescendo.

    Le dernier en date connu est celui d’un jeune coiffeur du nom de S M. Ce dernier participait à une  séance de prière collective à la mosquée Santara du quartier. A peine sortie de l’enceinte de la mosquée, il a été interpellé par un individu armé. Lequel sur sa moto, sans crainte ni retenu était en quête d’une proie, aux abords des lieux de culte.  Le bandit a profité de la pénombre et, à visage découvert, pour exiger du jeune coiffeur à lui remettre ses deux portables de marque. Ce dernier, sauvant sa vie et ne sachant plus sur quel saint se vouer s’est exécuté et a laissé filer son agresseur.

    Selon plusieurs recoupements, il ne s’agit pas du premier cas de vol à main armée dans le secteur de la mosquée et même au-delà. Au fil des semaines, les bandits sont en train de régner en véritables maîtres des lieux. Ce faisant, les vols nocturnes par effraction des domiciles et les braquages sont devenus monnaie courante.

    La police  et la gendarmerie, installées pour veiller sur la quiétude des populations du quartier, semblent dépasser, selon toute vraisemblance, par le rythme des agressions qui  s’intensifie au grand dam des populations locales.

    D’ailleurs, des habitants portent un doigt accusateur sur ces agents de sécurité, qui ne sont visibles que sur la principale voie lumineuse pour lancer des courses poursuites à l’encontre des automobilistes et des conducteurs des engins à deux ou trois roues. Espérons que ces unités vont vite amener de la quiétude chez la population locale de Moribabougou avec des patrouilles de grandes envergures dans les coins et recoins de cette localité, avant qu’elle ne devienne le nouveau Farwest de Koulikoro.

    M.D

     

     

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