Dans la nuit du dimanche 21 mai 2016 aux environs de 21 heures un drame troubla le sommeil a la paisible population de Dialoubé. Du fait de la forfaiture d’individus ignobles se réclamant d’une idéologie dont le spectre malveillant incarné par Kouffa ,fondateur du Mouvement de Libération du Macina hante encore et encore la vie du terroir. Le double meurtre perpétré à Dialoubé sur un chef forestier et son ami, nous en donne la certitude.
Il Ya presque trois mois, une colonne des FAMA ratissait la bande du sahel jusqu’à la frontière de la Mauritanie. Assurance nous avait été donnée que l’ennemi était bouté hors de nos frontières, ou mis hors d’état de nuire. Hélas ! C’était sans compter sur l’endurance de ces forces du mal, la troupe des indépendantistes du Macina sous la bannière du marabout Amadou Kouffa.
Le mode opératoire est une signature,les sectaires ayant coutume de frapper dans les villages censés être des points de pâturage par excellence et précisément sur des éléments de la sécurité mais surtout les agents des eaux et . Sachant bien que leur bête noire en ces différents lieux demeure ces soldats de l’environnement. Ceux-ci sont de fait des cibles privilégiées.
Voilà comment, tour à tour, des forestiers sont passés à la trappe de ces bergers formés en catimini dans le style des guérilleros. C’est aussi dans ce contexte que le destin, dans sa cruauté, va placer Alfousseyni Maïga, chef de pste forestier et son ami D. T, dans l’objectif de ses francs-tireurs.
La tragédie a lieu à Dialloubé, commune rurale située à 70 km de Mopti, son chef-lieu de cercle. C’était le dimanche dernier aux environs de 21 heures. Cette nuit, au moment où les paisibles citoyens s’apprêtaient à rejoindre leur couchette, un message parvint au forestier, l’invitant d’urgence à rejoindre son poste. ce dernier ne se doutant de rien, pria son ami de l’y accompagner. A peine arrivés sur les lieux, deux individus enfourchant une moto DT surgissent comme de nulle part et criblent de balles les deux infortunés. Un tohu bohu indescriptible s’abattit sur le village qui ne dormit plus que d’un oeil, le temps qu’une équipe des Fama et des enqueteurs de la gendarmerie viennent en renfort tôt le lundi matin, aux environs de cinq heures.
Comme si cela ne suffisait pas, ce mardi, aux environs de 9 heures du matin, ce fut le tour à la femme du sous-préfet de Dialloubé de se faire enlever par de individus dans la ville de Sévaré, aux alentours du village CAN, non loin de CARE Mali, par des inconnus. Seraient-ils des bras vengeurs du « crime » commis à Dialloubé ? Les regards sont pour l’instant portés sur cette direction, comme si on en voulait au sous-préfet d’avoir donné le signal.
Mais pourquoi sa deuxième épouse ? L’inquiétude est grandissante à Sévaré, où pour la première fois, un enlèvement au lieu en plein jour. Prions que les enquêtes de la gendarmerie en cours fassent toute la lumière sur cette affaire del’enlèvement de l’épouse du sous-préfet.