Après un message anonyme, un cadre, haut fonctionnaire de l’Etat et candidat aux législatives, a renié son enfant naturel qu’il avait pourtant reconnu.rn
L’histoire est à la fois pathétique et révoltante : un grand commis de l’Etat, membre d’un parti politique, vient de se jeter lui-même en pâture en reconnaissant la paternité d’un enfant avant de se dédire sur la base d’un SMS anonyme. La jeune maman, une jeune femme, en instance de divorce à Kalabancoura en Commune V, n’a plus que ses yeux pour pleurer.
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Notre quidam a rencontré M. K., étudiante à l’Institut universitaire de gestion (IUG). Des mois durant, les tourtereaux entretiennent des rapports intimes et ce qui devait arriver arriva. M. K. annonce à son amant qu’elle attend un enfant de lui. Or, avoir un enfant dans ces conditions, surtout pour un homme de son rang et marié de surcroît est sans doute une honte pour notre cadre qui essaye de convaincre sa proie d’avorter. Ce que celle-ci refuse.
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Toutefois, ne supportant plus le regard réprobateur de son entourage, M. K., aux termes de sa grossesse, avait voulu se débarrasser de l’enfant. N’eussent été les conseils de sa tante, elle aurait commis un infanticide. Dieu faisant bien les choses, entre-temps le vieux « vagabond sexuel » revient à de bons sentiments et assume sa responsabilité. Il envoie un émissaire avec 55 000 F CFA pour assurer les frais à la maternité.
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Cependant, deux semaines après l’accouchement, le vieux père de l’enfant ne se présente toujours pas. Seul un de ses amis passe de temps à autre pour s’enquérir des nouvelles et s’acquitter de certaines dépenses. A chaque fois qu’il est joint au téléphone par les parents de la jeune femme, le père, devenu irresponsable, use d’arguments fallacieux. « Je suis trop occupé. Je dois voyager, vous n’êtes pas sans savoir que je suis candidat aux élections législatives. Donc adressez-vous à mon ami », répond-il au bout du fil.
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Aux dernières nouvelles, le candidat à la députation dans une circonscription en 3e région dit avoir reçu un message téléphonique qui lui signifie qu’il n’est pas le père de l’enfant. Il instruit à son émissaire de vider les lieux, laissant la jeune femme et ses parents dans un profond désespoir.
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Quelle confiance accorder à un individu sans foi ni loi ? En l’envoyant à la représentation nationale, ses électeurs ne vont-ils pas souiller l’Assemblée nationale et accroître le bruit des casseroles à Bagadadji ?
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Les parents de M. K. qui n’entendent pas s’en laisser conter sont, pour leur part, décidés à porter l’affaire devant la justice. Des éclaboussures publiques en perspectives.
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Z. Bagayoko
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