Après l’assassinat d’un photographe au quartier Banconi Zénèkèbougou par des bandits, les populations riveraines ont saccagé le bar qui servirait de repère aux malfrats de la zone.
Le défunt répondant au nom de Daouda Traoré a été abattu une balle dans la poitrine le 17 janvier dernier et sa moto Jakarta emportée. Un acte criminel qui ne se justifiait nullement dans la mesure où le malheureux était face à au moins trois assaillants susceptibles de le mettre hors d’état de nuire sans coup férir. Mais ils ont préféré l’abattre à bout portant.
Ce n’était pas une première du genre. Le même endroit a été le théâtre de plusieurs autres agressions.
Lasses, les populations riveraines ont décidé le lendemain des obsèques, de se faire elles-mêmes justice. Elles ont saccagé le bar en question. Mais comme une défiance, le barman, procéda à la reconstruction le lendemain. Nouvelle expédition punitive des populations ! Il nous revient que la police est intervenue une première fois afin de dissuader les casseurs. Mais peine perdue.
Selon des indiscrétions, les populations avaient, bien avant le meurtre du photographe, invité cette même police à prendre des mesures conservatoires, sans succès.
Aujourd’hui, la tension est vive dans le quartier et les populations n’entendent plus cautionner certaines dérives et non plus, le laxisme des autorités.
Rappelons que les populations de la commune II et plus précisément des quartiers BOZOLA, Niaréla et Bagadadji ont, elles aussi, procédé au cours de la semaine écoulée, au nettoyage de la devanture de la grande mosquée de Bamako, face à l’Assemblée Nationale ; un endroit qui servait de nid aux bandits, prostitués et autres marginaux de la société. Elles n’ont bénéficié du moindre soutien des pouvoirs publics.
Djibi