Meurtre du secrétaire général de la section SADI de Niono : Dr Oumar Mariko privilégie la piste de l’assassinat politique

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    SADI rend hommage à Youssouf Dembélé, victime de “la mafia politico-affairiste à l’Office du Niger”. Cette phrase inscrite sur une banderole accrochée dans la salle résume la position des responsables du parti SADI en ce qui concerne l’assassinat dans la nuit du samedi au dimanche 12 août 2007 du secrétaire général de la section du parti à Niono. Dr. Oumar Mariko, secrétaire général du parti SADI, l’a clairement exprimé le samedi 10 novembre 2007, au cours d’une conférence de presse organisée pour dénoncer l’attitude des autorités administratives et judiciaires du cercle de Niono dans le déroulement de l’enquête initiée pour connaître les assassins.

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    Le récent passage de l’avocat général Souleymane Coulibaly et du procureur de la République du tribunal de Ségou à Niono, vient de convaincre les responsables du parti SADI que la vérité risque de ne jamais être connue dans l’affaire de l’assassinat de Youssouf Dembélé. Selon Dr Mariko, en lieu et place d’une enquête digne de ce nom, le magistrat de Niono, aidé par l’avocat général Souleymane Cou-libaly, vient de tordre le cou au droit et à la procédure pour libérer un certain Alpha Djéné-po qui doit se reprocher quelque chose dans l’assassinat de Youssouf Dembélé. Environ trois mois après l’assassinat du secrétaire général de la section SADI de Niono, au moment où l’enquête commençait à s’enliser, des lueurs d’espoir sont apparues.

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    A Niono, il y a des gens qui ne souhaitent pas que le voile soit levé sur le nom des éventuels assassins de Youssouf Dembélé. Et les responsables du parti SADI ont décrypté ce message. Dr Oumar Ma-riko et ses camarades, de plus en plus, se demandaient, si Ousmane Dem-bélé, fils du défunt Yous-souf Dembélé, accusé de l’avoir tué, arrêté et jeté en prison trois jours après la mort de ce dernier, n’est pas un bouc émissaire. Aujourd’hui, Dr Mariko et ses camarades sont convaincus que Youssouf Dembélé a été victime de la mafia politico-affairiste de la zone Office du Niger. Selon lui, l’arrestation et la libération suspecte de Alpha Djénépo par le juge de Niono sont un signal fort. Le secrétaire général du parti SADI dira que le témoignage sur les antennes de la radio Kayira de Niono d’Amidou Fomba dit Binké sur la mauvaise qualité de l’engrais «sougoubè-sougoubè», a levé le lièvre.

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    Selon Dr Mariko, pour ce témoignage, Amidou Fomba a été convoqué par Mamadou Traoré, représentant de Diadié Bâh résident au KM 23. Il est accusé d’avoir diffamé la qualité de l’engrais de Diadié Bâh, candidat malheureux aux élections législatives passées.      Estimant qu’il n’y a pas matière à poursuivre, le juge a simplement demandé de mettre Amidou Fomba en liberté. Selon Dr Mariko, cela, sûrement, n’a pas été du goût du camp de Diadié Bâh, et dès le 4 septembre 2007, Amidou Fomba est de nouveau convoqué devant le commissaire de Niono, mais cette fois ci par Alpha Djénépo, un proche de Diadié Bâh et membre de sa direction de campagne pendant les élections législatives.           

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    «Alpha Djénépo l’a accusé de l’avoir diffamé, d’être le commanditaire de l’assassinat de Yous-souf Dembélé», a indiqué Dr Mariko. Selon lui, la réalité est que quelques jours auparavant, Ama-dou Fomba s’était présenté à Alpha Djénépo comme étant le président du club des amis de Diadié Bâh de la localité KM 23 Coura. «Mis en confiance, Alpha Djéné-po s’est réjoui de la mort de Youssouf Dembélé et a confié à Amidou Fomba que Youssouf Dembélé n’était que le premier de la liste sur laquelle figure Mamy Traoré, animateur à la radio Kayira de Niono», a révélé Dr Mariko. Avant de regretter que cette piste n’ait pas été suffisamment exploitée par la police, la gendarmerie et le juge de Niono, comme s’ils protégeaient des intérêts personnels.                

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    Ce laxisme et cette volonté de ne pas faire triompher la vérité ont poussé la radio Kayira de Niono à faire une émission dans les règles de l’art. «Cette émission a produit l’effet souhaité, parce que quelques jours après la diffusion de l’émission, le juge de Niono a informé le directeur de la radio qu’il allait décerner un mandat de dépôt contre Alpha Djénépo afin qu’il réponde des faits qui lui sont reprochés. Cela fut fait, mais pour combien de temps», a indiqué le secrétaire général de SADI. Quelques jours après l’arrestation d’Alpha Djénépo, son principal contradicteur, Amidou Fomba devait le rejoindre dans la même cellule. Torturé par ses codétenus, Amadou Fomba finit par se dédire au cours d’une cérémonie organisée par l’avocat général qui a été accusé par Dr Mariko d’avoir pesé de tout son poids pour faire fléchir le témoin.                

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    «Dès qu’Amadou Fom-ba s’est dédit, Souley-mane Coulibaly a ordon-né sa libération et celle de Alpha Djénépo, faisant ainsi perdre à la justice malienne une bonne piste pour coincer les assassins de Youssouf Dembélé», a regretté Dr Mariko. Avant de déclarer que la ville de Niono et le secteur de l’Office du Niger ne sauraient continuer à être un Etat dans un Etat. En attendant, il a promis aux auteurs de l’assassinat de Youssouf Dembélé qu’il seront arrêtés et punis conformément aux lois en vigueur au Mali.

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    Assane Koné

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