Meurtre du « Dragon Rouge II » Arrestation du présumé meurtrier de la Chinoise

    0

    La représentation diplomatique de la République populaire de Chine peut maintenant baisser la garde. Le présumé meurtrier de la tenancière du bar "Dragon Rouge II" à Faladiè a été appréhendé.

    Le crime parfait, dit-on dans le milieu des enquêteurs, n’a jamais existé. Le sieur Kolè Coulibaly l’a appris à ses dépens. C’est à Solo, localité située à une centaine de kilomètres de la capitale sur la route de Bougouni qu’il a été appréhendé par une équipe de la Brigade d’investigation judiciaire, conduite par l’inspecteur principal surnommé l’Epervier du Mandé. Il aura fallu plus d’une dizaine de jours de chasse à l’homme.

    Si, pour l’heure la police se refuse à tout commentaire, l’on sait d’ores et déjà que le mobile du crime n’est autre que l’argent. De source proche des enquêteurs en effet, le meurtre commis de sang froid a été suivi du vol de la somme de plus de 500 000 F CFA. Le sieur Kolè Coulibaly a commis son forfait avec l’aide d’un complice surnommé "Ivoirien" lequel, immédiatement après l’acte, a quitté le territoire malien en direction de la Côte d’Ivoire.
    Il ressort des investigations et recoupements que le crime est prémédité. Les deux complices avaient de petits comptes à régler avec la victime. Le premier, à savoir "Ivoirien" a été par elle renvoyé pour vol de moto et le second, fortement sermonné pour le détournement de la somme de 10 000 F CFA des caisses du service. Ensemble, ils ont donc décidé d’en découdre avec leur ex-patronne.

    Nous sommes le 17 octobre 2010. Il est 8 h 30 environ. Ces moments en ces lieux sont autant tranquilles que la nuit est torride. Les deux suspects s’introduisent discrètement dans les locaux et invitent la malheureuse à se rendre dans les toilettes de sa chambre sous prétexte qu’il y avait des bruits suspects. C’est ici que Kèlè Coulibaly l’attendait, armé d’une cordelette dans l’intention manifeste de l’étrangler. Ce qu’il fit. Mais la victime se débattit si fort que sa tête cogna violemment le mur. Là, elle tomba raide, morte.

    Avec le même sang froid, les deux individus s’attaquèrent au coffre contenant la somme de plus de 500 000 F CFA qu’ils se partagèrent. Une fois dehors, ils empruntèrent un taxi et disparurent. Le premier se rendit à Sikasso avant de poursuivre sa route sur la Côte d’Ivoire pendant que le second prenait la direction de son village natal, Solo. Mais ils avaient laissé suffisamment de traces pour permettre au policier émérite de les prendre en chasse. Naturellement, le rôle joué par le réseau d’informateurs du flic fut prépondérant.

    Le crime a profondément affecté la communauté chinoise vivant au Mali. L’ambassade de la République populaire de Chine a fait part de toute sa préoccupation aux autorités maliennes. Ce qui a incité le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le général Sadio Gassama à mettre tout en œuvre aux fins d’élucider l’affaire. Le travail a été confié à la Bij. On peut dire que la mission est maintenant bien accomplie !
    B. S. Diarra

    Source Les Echos du 15/11/2010

    Commentaires via Facebook :