Meurtre à Kati : Daouda Yatttara et ses trois comparses aux arrêts

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    Cueilli à froid, les policiers tiraient le ver du nez de l’indélicat K.C dont les mains de tueurs répondaient aux présumés ordres du féticheur Daouda Yattara affublé du sobriquet de « Satan », un récidiviste connu. La mort avait frappé par deux fois dans la ville garnison de Kati, réputée une forteresse dont la seule évocation du nom faisait trembler de peur les brigands de grand chemin. Le double coup ne manquait donc pas d’audace. Alassane Koné était dans les bras de Morphée lorsqu’un visiteur inattendu frappait à sa porte dans  la nuit du 23 au 24 février. A peine la porte entrebâillée, ils se jetaient sur l’infortuné, lui tranchait la gorge pour en extraire le sang recueilli dans un sachet en plastique. L’horreur découvert le lendemain alimentait les conversations autour des repas de famille, dans les « grins » et les salons feutrés. Kati découvrait sa vulnérabilité.

    A peine la ville avait-elle quelque oublié ou faisait semblant, cet épisode sanglant qu’éclatait un autre. Avec une chance inespérée, la victime au bout d’un effort herculéen s’était extirpé de son agresseur, son frère de lait, qui l’avait attiré nuitamment sur les hauteurs des logements sociaux. Les coups de couteau administrés au flanc avaient fait des ravages, nonobstant il avait réussi à puiser dans son tréfonds toute l’énergie vitale à détaler. Le cœur d’un passant n’admettait point qu’il pataugeât longtemps avec du sang sur une bonne partie du corps. Le moteur de sa moto lancé à plein régime parcourait les bonnes kilomètres qui les séparaient du centre de santé le plus proche.

    Alerté par les traces de couteau sur son corps, le médecin traitant s’est abstenu d’intervenir sous réserve d’autorisation  spéciale de la police. La bonne âme qui avait fait tout ce trajet avec  la victime s’était mise à nouveau à son service. En un laps de  temps, le précieux sésame délivré par la police du 1er arrondissement de Kati donnait droit aux soins.

     

    Sanguinaires fétiches

     

    Le fait n’était pas anodin pour qui connait l’excellent coup d’œil du commissaire par intérim Youba Diarra et ses hommes et leur flair. La victime Nènè Coulibaly  n’était pas longue à cracher le morceau. Son grand-frère K. C l’avait attiré dans un guet-apens, mais Dieu était avec lui cette nuit.

    Cueilli à froid, les policiers tiraient le ver du nez de l’indélicat K.C dont les mains de tueurs répondaient aux présumés ordres du féticheur Daouda Yattara affublé du sobriquet de « Satan », un récidiviste connu. Le sang recueilli sur les victimes servait à donner plus de vitalité à ses fétiches afin qu’ils réalisassent des prodiges.

    Dans l’affaire de la disparition mystérieuse de Siguiribilakoro, un Guinéen qui avait momentanément posé ses valises à Sébénikoro, Daouda Yattara, natif de Markala, avait écopé de cinq ans d’emprisonnement. Dans le sillage de cette affaire, son frère aînée, inspecteur de police, avait été arrêté et était mort en détention. Décidément, il ne semblait rien appris et rien oublié d’après les images vidéos tournés, où il donnait la nette impression d’être dans un cirque.

    Le nid où crèche le quatrième comparse est identifié. Son arrestation ne serait plus qu’une question d’heures.

    Georges François Traoré

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    2 COMMENTAIRES

    1. Les Maliens sont a 95% des Animistes et 5% des Chretiens. La majorite des Maliens croit aux sacrifices humains et fetiches, nous allons nous souvenir de la petite fille albinos Ramata Diarra de Fanah, arrachee des mains des sa mere pour etre egorgee comme sacrifice humain et depuis nous attendons des eclaircissements de Boua le ventru IBK el Mande Zonkeba!

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