Meurtre à Kalabancoro : Il abat un jeune avant de violer sa compagne

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    La Police de Kalabancoro remue ciel et terre pour retrouver le meurtrier de Baba, un jeune diplômé froidement abattu, dans la nuit du 7 au 8 novembre, non loin de chez lui. Crime crapuleux, règlement de compte ou pire? La police serait-elle face à un psychopathe de la pire espèce? C’est ce que la Brigade de Recherches du 11ème arrondissement s’active à élucider, avant que le meurtrier ne récidive.

    Dans la nuit du samedi 7 novembre, Baba, un jeune diplômé de 31 ans, domicilié à Kalabancoro et employé dans une agence immobilière, est allé se détendre dans un bar restaurant chinois du quartier. Avant de rentrer chez lui, il embarqua une fille de joie. Aux environs de deux heures du matin, il décida de raccompagner la belle de nuit à bord de sa moto Jakarta. Mais à peine était-il sorti de sa concession qu’il fut abattu par un inconnu. Son corps fut retrouvé le matin, non loin de chez lui.

    Alerté, le 11ème arrondissement dépêcha ses éléments sur les lieux. Le meurtre, à première vue, ne faisait pas penser à un crime crapuleux, car le défunt avait toujours dans ses poches, la clé de sa moto et ses deux téléphones. On ne pouvait donc pas penser à un braquage. La police en était encore là quand la belle de nuit appela le défunt sur son portable. Elle fut tracée, interpellée sur le champ et conduite au poste de police.

    Selon sa version, à peine que le défunt et elle étaient-ils sortis de la concession sur la moto qu’un individu encagoulé héla Baba, lui demandant de s’arrêter en faisant des signes avec une torche, avant de crier «c’est de toi qu’il s’agit». A la vue du long fusil que l’individu brandissait, elle sauta de la moto pour aller se cacher dans une maison en chantier. Toujours selon ses déclarations, elle fut ensuite rattrapée par le malfrat qui la traîna un peu plus loin pour la violer. Après avoir assouvi son désir, l’individu la déposséda de tout son argent. Il lui remit un billet de 1000 FCFA, lui montra le chemin et lui demanda de déguerpir. Le matin venu, comme elle s’inquiétait du sort de son compagnon d’infortune, elle l’avait donc appelé pour s’enquérir de sa santé.

    Les éléments du Commissaire Djigui Konaré procédèrent immédiatement à une enquête de proximité. C’est ainsi qu’une aide-ménagère, qui dormait sur une terrasse voisine et qui avait suivi toute la scène, confia aux policiers qu’elle avait été réveillée par le bruit d’un coup de feu. Puis elle entendit une voix de femme supplier, en disant : «pardon, ne me tue pas». Finalement, elle avait vu un individu disparaître avec une femme dans les parages.

    Tous ces faits paraissent très troublants aux enquêteurs, d’autant plus qu’il y a à peine trois mois, toujours à Kalabancoro, un individu, armé d’un fusil de chasse,  s’est introduit dans une concession dans l’intention de violer une aide-ménagère qui dormait dans la cour. Celle-ci se mit à crier au secours et le psychopathe, sans abuser du terme, tira sur la première personne qui mit sa tête dehors, sans toutefois faire mouche.

    Il tira ensuite sur un deuxième courageux, sans le toucher lui aussi, mais la troisième personne qui risqua sa tête fut cueillie mortellement par le troisième coup de feu de l’étrange individu. Le meurtrier ne lâcha pas prise et entraîna sa victime dans un coin. Il la viola plusieurs fois avant de se débarrasser d’elle. Pour le moment, c’est toute la police qui est mobilisée pour neutraliser ce violeur meurtrier récidiviste, avant qu’il ne passe encore à l’action.

    Pierre Fo’o Medjo     


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