28 septembre 2009,
Le capitaine Dadis Camara fut depuis lors accusé par la communauté internationale et les organisations de défense des droits de l’homme d’être responsable de cette répression qui aura fait plus de 140 morts dans une atrocité qui, à l’évidence, aura affaibli le régime du président du CNDD. Qui, on se souvient, qualifiait ces accusations de manœuvres pour déstabiliser le CNDD. Ce qui d’ailleurs était imminent, en témoigne aujourd’hui le triste sort de l’homme qui se trouve sous la protection du président Blaise Compaoré à la suite d’un compromis obtenu avec les autorités guinéennes et maliennes sur la résidence au Mali du capitaine Dadis Camara qui échappa à la mort le 05 décembre 2009.
Inutile pour nous de revenir sur les faits, quoique la guinée connaisse aujourd’hui un semblant de stabilité avec la tenue d’une élection présidentielle le 27 juin dernier, sous la conduite du général Sékouba Konaté, n° 2 de la junte militaire assurant l’intérim du capitaine Camara. Entre-temps, des citoyens guinéens continuent de faire les frais de la violence politique de leur pays. La terreur suit ainsi son cours depuis les événements tragiques du 28 septembre 2009. Nous en voulons pour preuve les nombreux enlèvements et séquestrations de citoyens ayant fait des témoignages hallucinants expliquant à un certain point de vue la responsabilité du régime (CNDD) dans les événements du 28 septembre. Toutes choses que les dignitaires du régime ne digèrent visiblement pas.
Et depuis place est faite aux condamnations et aux menaces de mort. C’est d’ailleurs le triste sort réservé à Amadou Bah et à sa famille. Cet homme politique guinéen de 23 ans marié père de deux enfants a été arrêté et mis au violon par les dignitaires du régime pour avoir fait un témoignage sur les événements de septembre dernier. Après plusieurs mois de détention, le jeune a pu s’évadé de prison. Par quel moyen ? s’interrogent ses détracteurs qui, jusque-là, seraient à sa trousse. Une chasse qui les aura conduits au domicile du jeune. Des hommes armés et à l’allure de commandos, débarquèrent chez le policier et y trouvèrent son épouse, en la personne de Kadjatou Bah. La jeune dame sera terrorisée et menacée de mort si elle ne venait pas à indiquer où se trouvait son mari évadé de la prison. Et Mme Bah de nous expliquer que c’était la première fois qu’elle apprenait que son mari s’était échappé de la prison pour une destination qu’elle-même ignore à présent. Sur la promesse des détracteurs de son mari de revenir l’assassiner le lendemain, elle et ses enfants, Kadjoutou Bah a compris qu’il fallait quitter
Amadou N’DJIM