Médina-Coura : Son fiancé la surprend dans les bras d’un douanier

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    Toutes les belles histoires d’amour se terminent très mal, dit-on.Pourtant, rien ne prédisposait Sékou Doumbia, commerçant de son état à vivre au quotidien avec une telle philosophie. Son amour avec Djénnè, une vendeuse de brochettes bombardée dans le grand milieu des commerçants, n’a duré que le temps du feu de paille.

     Sékou Doumbia est un commerçant domicilié à Médina-coura.Quadragénaire bien révolu, il se bat encore dans l’univers difficile des célibataires de Bamako. Pourtant, cet homme ne tirait pas le diable pour enfin se marier. Mais, une jeune fille d’une grande beauté et bien potelée partage sa vie. C’est Djénèba ou Djenné pour les intimes. Vendeuse de brochettes de son état, Djenné fait monter la soupe au nez à toute personne qui aura le bonheur de la croiser.

    Le jour de la rencontre fut mémorable pour Doumbia.Il aurait passé de longs moments à parler de cette créature. C’est dans une boutique bien approvisionnée de la capitale que les deux futurs amoureux se sont rencontrés pour la première fois. Histoire d’un coup de foudre qui s’annonce agréable. La cour est assidue. Toutes les méthodes sont mises à contribution pour une mission de séduction : argent, produits de beauté d’autres cadeaux pour gagner la sympathie des parents. En effet, la stratégie est une réussite totale. Djenné succombe devant ces différents gestes de grande générosité, témoignages éloquents d’un véritable amour.

    De fil en aiguille, a germé l’idée de mariage. Doumbia ne cherche plus de midi à quatorze heures pour célébrer les épousailles. Pour se faire un point d’honneur, Doumbia demande à sa dulcinée d’occuper la façade de sa boutique. Djenné est rapidement initiée l’initiée au commerce. Son fiancé plus que jamais ambitieux a bien voulu la préparer pour des voyages à l’étranger. La métamorphose se fait sous des chapeaux de roues En moins de quatre mois, la jeune femme affichait un corps et un visage rayonnant de félicité. Dans son entourage, elle fait objet de plusieurs convoitises. Et ce, grâce à sa réussite sociale. Djenné se voyait interpeller à tout bout de champ. Les  salutations fusent de tous les côtés. Symbole de réussite, elle inspirait chez la plupart de ses amies quelques scènes de jalousie. Déjà, Djenné n’étant qu’une simple fiancée vivait dans appartement aux couleurs royales et bien meublé. En attendant de passer devant monsieur le maire de la commune2

    Mais, un autre jour de triste mémoire. Djenné tomba dans le piège d’un jeune douanier qui lui fit la cour en l’absence de Sékou. Il arriva à atteindre ses objectifs. La dame pensait que son fiancé ne se rendrait pas du tout compte de cette nouvelle aventure qu’elle menait. Dévoré par cette folie, le douanier a donc pris l’habitude d’aller la rejoindre à domicile pour abuser d’elle. Mais le destin ne va plus tarder à basculer à cause des caprices de la dulcinée. Madame avait eu cette fois-ci des difficultés pour récupérer ses marchandises à la douane. Les deux concubins engagèrent une discussion enflammée de propos discourtois. Place à la grande bataille. Après le couple maudit a rejoint les profondeurs de  la chambre où il dormait à poings fermés.

    Sékou revenu à l’improviste de son voyage passa dans l’après-midi pour voir sa fiancée. La porte mi-ouverte lui donnait quelques sueurs froides. Ensuite, la vue de chaussures militaires aggravait sa condition. Bientôt le drame de sa vie. Un pas dans la chambre à coucher aura suffi pour le découvrir. Les amoureux étaient dans la nudité parfaite des jours d’humiliation. Doumbia, visiblement choqué n’avait pourtant rien dit. Au contraire, il rebroussa chemin pour tenter d’oublier ce drame. Depuis ce jour, Doumbia a rompu tout contact avec Djenné malgré les différentes supplications. Même son de cloche pour le douanier qui ne passe plus devant sa porte à fortiori lui gratifier de quelques faveurs. Dans le grand regret, Djenné est retournée à la case départ pour continuer à vendre ses brochettes. Aujourd’hui, Djenné qui aurait pu vivre dans une pleine et entière satisfaction, dans le confort digne des vedettes et des grandes dames, est en location.Car, elle était contrainte de déguerpir. Donc, Djenné a tout perdu : le respect, le statut de femme, l’argent et la dignité.

    Guindouss

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