Depuis un certain temps, des informations font état du mauvais traitement infligé au personnel des Hôtels Laïco de Bamako. les mêmes sources indiquent que ces travailleurs sont non seulement régulièrement menacés de licenciement, mais aussi, travailleraient sans répit pour un salaire de misère.
Qu’en est-il réellement ?
Le secteur de l’hôtellerie au Mali est certainement le plus en expansion grâce aux financements extérieurs.
Aujourd’hui, les Hôtels Laïco font partie des plus prestigieux hôtels et des plus fréquentés de la place. Ce qui sous entend que ces structures génèrent des recettes à hauteur de souhait. Surtout quant on sait que l’hôtel Laïco de l’Amitié a la réputation d’être parmi les meilleurs de la sous région.
Les travailleurs profitent-ils bien de ces avantages ?
A en croire certains sources, ces avantages semblent ne profiter qu’au promoteur de ces établissements.
Le personnel, pour sa part, serait régulièrement victime de traitement abusif (surcharge du travail, temps de repos très limité). Aussi, certains parmi le personnel auraient été abusivement licenciés pour avoir revendiqué une amélioration de leurs conditions de travail.
Il semblerait également que les serviteurs et les plantons soient ceux-là qui souffrent le plus.
Pour en savoir davantage, nous avons rapproché le chef de personnel de l’Hôtel Laïco de l’Amitié, Oumar Cissé qui nous explique les conditions de travail du personnel aux hôtels Laïco.
Aux dires de ce dernier, les informations relatives au mauvais traitement du personnel et au licenciement arbitraire ne peuvent émaner que des personnes mal intentionnées cherchant tout simplement ternir l’image des hôtels Laïco, lesquels de nos jours, sont parmi les meilleurs de Bamako.
« Aux hôtels Laïco, le personnel est le mieux traité par rapport aux autres établissements hôteliers de la capitale, a martelé le chef de personnel.
Mieux, a-t-il signalé, "c’est seulement aux Hôtels Laïco qu’existent un 13ème mois pour tout le personnel et une bonification pour tous les cadres. Notre personnel bénéficie de beaucoup de traitements de faveur. A titre d’exemple, la cantine de l’Hôtel Laïco de l’Amitié génère 36% du chiffre d’affaire uniquement pour la nourriture du personnel qui bénéficie de trois repas par jour. », a affirmé M. Cissé.
Toujours à propos des conditions de travail, le chef de personnel a souligné que les travailleurs de la cuisine, les techniciens, les équipes de la buanderie et des étages bénéficient toutes de deux kilogrammes de lait chaque mois.
Mieux, les primes de risque et de salissure en raison de 5000 FCFA sont octroyées, depuis le mois de mars dernier au personnel de la cuisine, technique et de la buanderie. Ce qui n’existe au Mali que dans les Hôtels Laïco, a-t-il ajouté.
Monsieur Oumar Cissé a également affirmé que les salaires des Hôtels Laïco sont les plus enviés de la place. C’est pourquoi la plupart des travailleurs des hôtels du Mali, souhaitent y rester.
A ce titre, il dira que le syndicat des travailleurs avait revendiqué, il y a quelques jours, une augmentation de 75% de la prime de transport.
A ce propos, le chef de personnel a indiqué que pour le moment, la direction a accepté de faire une augmentation de 10%. Toute chose qui n’a pas interrompu les pourparlers entre syndicat et direction, encore moins les activités.
En plus de ces avantages, tout le personnel est inscrit à l’INPS, a laissé entendre le chef de personnel avant d’ajouter que les augmentations de salaires sont faites en fonction des recettes générées comme partout ailleurs.
S’agissant des licenciements abusifs, le chef de personnel dira qu’aucun de ses agent n’a été licencié pour raison de revendication.
Aussi, à en croire certains travailleurs interrogés sur place, le personnel des hôtels Laïco serait mieux traité par rapport à celui de beaucoup d’autres d’hôtels de la place.
A ce titre, un agent de l’ex hôtel Kempeski, a révélé que la situation des travailleurs, surtout celle des serviteurs et autres plantons ne cesse de s’améliorer depuis que Kempeski est devenu Hôtel Laïco.
« Nous avons des problèmes certes, mais il faut reconnaître que nous sommes mieux par rapport à nos collègues des autres hôtels. Nous bénéficions de primes, nos salaires sont acceptables. Toute chose qui est certes à saluer, mais ne doit, non plus, être synonyme de non augmentation régulière des conditions de travail des employés qui doivent évoluer en fonction des recettes générées. Ce qui ne semble pas être le cas à mon avis. D’ailleurs à ce propos, nous sommes en négociation avec la direction», nous a indiqué un agent ayant requis l’anonymat.
Par ailleurs, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’aux hôtels Laïco, tout n’est pas rose et tout n’est pas noir non plus.
A. Sanogo