Nous sommes Dimanche 26 Juin 2011, il est 09heures 10mn le Centre Secondaire d’Etat Civil de Magnambougou est plein de monde. Près d’une dizaine de mariages devait être célébré par le maire et entre temps les gens venus chacun dans l’attente de féliciter leurs nouveaux mariés causaient et riaient selon les sujets de conversation. Dans cette cacophonie générale, quelle ne fut la surprise générale, une horde d’une vingtaine d’apprentis avait pris d’assaut la mairie en entonnant des chants bizarres, immédiatement ils attirant l’attention de l’assistance. Le regard et l’attitude de ces apprentis étaient loin d’être ceux de gens normaux, au point que beaucoup de personnes pensaient et trouvaient qu’ils sont sous l’effet d’excitants et pas des moindres.
Ce Dimanche là, un chauffeur de Sotrama prenait femme, et comme il est de coutume chez les porteurs d’uniforme, d’enlever la nouvelle mariée aussitôt après la cérémonie pour lui faire gouter un peu des souffrances qu’endure son mari dans sa vie professionnelle, et très généralement c’est les « bazars » ou grades inférieurs qui le font aux femmes des « Affreux » qui sont leurs gradés supérieurs et qui les ont bien matés durant leur formation. Ceci est une sorte d’éducation et de conscientisation de la nouvelle mariée sur comment son mari gagne son pain dans des conditions pénibles. Et le faisant, les militaires, vu leur condition physique, n’ont nullement besoin de médicament ou d’excitant. Or la horde d’apprentis était tellement surexcitée que de peur, les chauffeurs ont eu recours au service d’une poignée de pratiquants d’arts martiaux (karatéka) pour défendre la mariée et lui éviter les sauvageries de la horde. Mais mal les prit car les apprentis disparurent un moment et tout le monde se doutait de se qui allait se passer, finalement ils réapparaissent un moment mais carrément transformés, induits ou imbibés d’huile noire de la tête au pied, sales et répugnants que personne ne voulait approcher, à l’affut comme des chasseurs qui guettent leur proie sans défense, prêts à se ruer sur la nouvelle mariée dussent-ils salir son voile ou les tenues chères d’autres invités rien que pour enlever la pauvre jeune fille et la faire souffrir inutilement, et avec la quantité d’excitants qui les travaillent, la pauvre est mal barrée.
En tout cas impuissants, les convives ont assisté à cette scène qui ne grandit pas notre culture, et ternit de plus en plus les mariages. Il est vraiment temps pour les autorités de prendre des mesures car les mariages sont maintenant sabotés et une des raisons pour laquelle, beaucoup de gens préfèrent s’abstenir d’y participer.
M. L. C