A la veille du mois de carême dans le district de Bamako, en général et en commune IV en particulier, le nombre de mariages augmente de façon exponentielle. Les chiffres prennent l’ascenseur. En témoigne clairement le spectacle qui se fait dans les locaux de la Mairie de la Commune IV du District de Bamako. 62 mariages en une semaine, c’est ce que le remontoir de l’indicateur de la mairie nous indique.
Le dernier mois qui précède celui du carême est marqué par de nombreuses unions sacrées de personnes de sexes différents pour le bien et le pire. Cette union est une obligation morale d’une part afin de perpétuer l’espèce humaine et divine d’autre part, car c’est la règle de l’art. Elle se fait entre deux personnes de sexes différents, un mariage hétérogène. Le mariage est victime de la mutation sociale et du changement de mentalité engendrant souvent un conflit de génération. La jeunesse actuelle, celle de la Génération 21 (G21) rejette le mariage traditionnel au profit du mariage moderne, c’est-à-dire civil. Le constat amer, il y a plus de divorce au niveau du nouveau système que celui de l’ancien. Cela est dû à une crise d’enquête au sein des deux familles concernées. Pour mieux nous informer, nous sommes partis au niveau de la mairie de la commune IV du district de Bamako pour en savoir plus. Sirima Bathily, 4ème Adjoint au Maire de la Commune IV, nous a dressé le bilan de la semaine précédente. Ce bilan provient du centre principal et des centres secondaires de la commune. Ce bilan de flopée de mariages se présente comme suit : 15 mariages au niveau du centre principal, 13 au centre secondaire de Djicoroni 1, Lafiabougou (LAFIA 1) a enregistré 5 mariages, 5 mariages aussi à Lafiabougou (LAFIA II), 9 unions à Hamdallaye I, Sébénicoro I a enregistré 9 mariages, 6 mariages ont été enregistrés, respectivement 3 à Djicoroni II et 3 à Hamdallaye II. Cette statistique est celle du dimanche 17 juillet 2011dernier. Dans l’ensemble, 62 unions ont été officialisées et enregistrées de part et d’autre au sein de la commune IV du District de Bamako. Ce rebondissement du nombre de mariage poursuivra son chemin et atteindra son paroxysme à la date du 24 juillet, dernier virage avant le mois de carême. Du mariage au divorce, bref voici la triste réalité des mariages de nos jours. Rares sont ce qui se maintiennent vu les circonstances et les conditions dans lesquelles ces mariages sont célébrés. Sans enquêtes sociales de la provenance des conjoints et souvent des promesses fictives, voici certaines circonstances qui freinent la réussite des mariages de nos jours. En cette approche du mois béni de carême, nous prions pour que Dieu bénisse les nouveaux mariés. Amen !
Ibrahima Mamadou DEMBELE