Marché de Kalabancoro : Désaccord entre la mairie et les occupants

Rien ne va plus entre la mairie et les occupants du marché de Kalabancoro. Et pour cause, le maire Issa Ballo et ses conseillers ont joué de mauvais tours à ces derniers par rapport au réaménagement du marché de cette circonscription.

Les faits remontent au 25 mars 2010, lorsque la mairie de Kalabancoro a démoli le marché pour son réaménagement. A cette date le maire, Issa Ballo, avait promis d’effectuer les travaux dans un délai de 3 mois, puis de 6, mais jusqu’aujourd’hui les gens sont dans l’attente. “Lorsqu’ils ont démoli le marché, le maire avait dit que les travaux de réaménagement prendront fin dans un délai de 3 mois. Après ce premier délai, il a encore fixé un autre de 3 mois encore, et ça fait bientôt 3 ans que le maire n’a pas tenu sa parole et notre patience a aussi des limites”, explique Moriba Traoré.

Depuis le marché est désormais délocalisé sur un espace prévu pour la construction du foyer des jeunes. Sur ce site aussi il y a problème, car lors d’une réunion avec les femmes du marché, le maire a essayé de leur dire que cet espace n’est pas pour les jeunes mais pour lui. Donc qu’elles peuvent passer le temps qu’elles veulent sur cet espace.

Contre le non respect de parole du maire Ballo dans l’exécution des travaux du marché de Kalabancoro, les occupants décident de montrer leur mécontentement vis-à-vis de la situation tout en invitant le maire à terminer les travaux avant la fin de son mandat. C’est dans cette optique qu’ils ont décidé de marcher pour réclamer leur droit. Mais sous la menace du maire Issa Ballo, adressée à Bakadia Samaké, leader des femmes dans une lettre, la marche a été reportée, bien que les occupants aient une autorisation.

“Je crois qu’un des éléments fondamentaux de la démocratie est la liberté d’expression, mais le maire nous prive de cela. Alors où est la loi dans ce pays ?” s’interroge Fanta Kéita, une occupante. Cette marche reportée avait tout son sens, car c’est sous mandat du maire Ballo que le marché de Kalabancoro est démoli pour sa reconstruction.

“Nous avons tout à fait raison de marcher, c’est le maire Issa Ballo qui a démoli le marché, s’il s’en va, auprès de qui nous allons réclamer la situation”, se demande M. Traoré. Pour les occupants du marché de la localité le recul devant la menace du maire Ballo n’est pas définitif. Selon eux, ils reculent mais c’est pour mieux sauter au moment opportun, et ils sont prêts à livrer combat jusqu’à avoir gain de cause.

Ce qu’il faut craindre, c’est que le marché en chantier est devenu le nid des bandits qui y passent la journée à consommer de la drogue. Les gens ne peuvent plus passer par ce marché en chantier de jour comme de nuit. Il est aujourd’hui considéré comme l’un des lieux le moins sûrs de la Commune rurale de Kalabancoro.

N’est-il pas temps, pour le maire, de terminer les travaux du marché pour la stabilité et la sécurité de sa Commune ?

Youssouf Coulibaly

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