Un vieillard, vendeur de remèdes contre la morsure du serpent (vipère), qui se trimbalait avec ce dernier accroché au cou, a semé une panique indescriptible au marché de Boulkassoumbougou. C’était le sauve-qui-peut !
Le 24 mars dernier, aux environs de 10 heures, lorsque le marché était envahi par des ménagères, des vendeurs et vendeuses et où les ventes et les emplettes allaient bon train, un vieillard suspendant un serpent à son cou a fait son apparition. Selon notre témoin, il en a l’habitude puisqu’il fréquente le marché de Boulkassoumbougou depuis un certain temps.
À l’en croire, le vieux charlatan vient d’habitude quand le marché est moins animé. Mais, ce jour-là, personne ne sait pour quelle raison, il est venu plus tôt que d’habitude. Sûrement que ce jour n’était pas son jour de chance. Suite à une maladresse du vieux à redresser son monstrueux serpent sur son cou, les gens qui étaient tout près du fait, ont pris peur et leurs jambes au cou.
Du coup, les autres clients, les vendeuses, sans chercher à comprendre ce qui se passait réellement, se sont mis à courir. C’était l’agitation générale. Dans leur course effrénée, les uns se bousculaient, d’autres tombaient et se faisaient piétiner. Les pagnes de certaines femmes tombaient, quand d’autres perdaient leur porte-monnaie. Dans la foulée, les condiments étaient dispersés et jonchaient le sol du marché. Finalement, il y a eu plus de peur que de mal, car il n’y a pas eu de blessé grave ; mais la perte en matériels a été importante.
Pendant ce temps de trouble et d’affolement, le vieux charlatan s’était éclipsé, avant que la police n’arrive. En fait, chacun se cherchait pour des raisons diverses et injustifiées. Pour certains, c’était un chien enragé, pour d’autres un soulèvement des militaires.
Par ailleurs, les commerçants ont demandé aux responsables du marché de prendre des mesures, afin que ce genre d’incident qui dérange, selon eux, l’ordre et la quiétude, ne se reproduise plus !
Fatoumata TRAORE