Marché des hydrocarbures au Mali : Total et Shell ni foi ni loi !

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    Les signaux sont au vert pour Total et Shell évoluant dans le secteur des hydrocarbures au Mali. Après un moment de disette à cause de la mainmise des sociétés libyennes dont Olibya, Total et Shell reviennent en force et imposent leur loi sans foi. Et pour afficher leur santé retrouvée, elles multiplient les initiatives en recrutant du personnel ou en renouvelant leurs installations. Pendant ce temps Olibya meurt de sa belle mort.

    Le marché de fourniture des hydrocarbures ne fait pas que des heureux, à en juger aux derniers mouvements dans le secteur. Et depuis la crise libyenne ou le groupe Olibya a été sevré du très juteux marché des  hydrocarbures au Mali. Toute une histoire. La raison principale évoquée est le fait que la société libyenne a épuisé son stock et qu’il sera difficile sinon impossible pour elle d’honorer ses engagements. Du coup, sous ce prétexte fallacieux, certains ministères et autres institutions ont décidé tout simplement de fermer le robinet. Cette situation a fait plonger la société Olibya dans une crise interminable : n’ayant plus de marché elle est obligée d’assurer le service minimum avant de mettre la clef sous le paillasson. À en croire certaines sources, le désastre d’Olibya ne se résume pas seulement à la crise qui a prévalu en Libye, mais découle de la mauvaise gestion de l’entreprise par son représentant au Mali. Ces informations sont confirmées par nombre de partenaires de la boîte, qui ont du mal à comprendre son système de fonctionnement. Il s’agit en l’occurrence du mode de payement qui est différent dans les autres sociétés multinationales, notamment Total et Shell. Lesquelles avaient vu leur part de marché considérablement réduite quand Olibya était à son apogée dans notre pays.

    Retour de manivelle. Les services d’Etat sont revenus à la case départ, en renégociant avec Total et Shell. Et comme par enchantement, les deux sociétés sont engagées dans un projet de rénovation de leurs installations respectives. Cela est visible dans le district de Bamako, où Total a racheté certains sites et réhabilité d’autres. Idem pour Shell Mali qui a traversé dans un passé récent une période difficile conduisant à la fermeture de nombre ses stations, avec à la clé la perte de sa clientèle. Ce qui revient à dire que ce sont ces entreprises qui se sont taillé la part du lion après la descente aux enfers des sociétés libyennes au Mali dont la très prisée et éphémère Olibya. Cette société a accordé beaucoup de faveurs aux Maliens en termes d’offre et de prestation. Et c’est tout le contraire que proposent ses concurrentes Total et Shell. Deux sociétés qui accordent peu de marge de manœuvre à l’Etat et aux autres structures recourant à ses services. 

    Mahamane Cissé

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