Rien ne va plus entre le maire Nouhoum Sissoko du village de « Zan Coulibaly », dans la Commune rurale de Marcacoungo, et son intime ami, Sékou Amadou Diallo, éleveur dans le même village. Une affaire de femme les oppose depuis deux ans et a été portée devant le Tribunal de première instance de Koulikoro.
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Le Tribunal de Koulikoro jugera en principe à son audience de ce matin (25 septembre 2007) une affaire de détournement de femme opposant le maire du village de « Zan Coulibaly », dans la Commune rurale de Marcacoungo, et l’éleveur Sékou Amadou Diallo qui n’est autre que son ami du village.
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Sekou Amadou Diallo et le maire Nouhoum Sissoko étaient jusque-là des intimes amis. A preuve, M. Diallo a même donné en mariage sa belle-sœur (la petite sœur de sa première épouse) au maire Sissoko qui en a fait sa 4e femme.
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Tout marchait bien entre les deux amis jusqu’à ce que le maire s’amourache de la seconde épouse de son ami. Ce dernier ayant constaté l’idylle a tenté de raisonner son ami afin d’éviter toute situation de conflit. Il lui a même envoyé des émissaires pour qu’il laisse sa femme tranquille. En vain !
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H. B., l’épouse de M. Diallo, a fini par le quitter au profit du maire. N’ayant pas digéré d’être cocufié par son propre ami et se sentant humilié, M. Diallo porte plainte à la justice de paix de Fana contre le maire. Avant d’en arriver là, il avait saisi les autorités politiques et administratives du cercle de Dioïla ainsi que le juge de paix de Fana toujours dans le but d’un compromis. Toutes ces démarches n’ont pas fléchi le maire qui ne trouva mieux que de faire fuir H. B. loin du village.
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La justice de paix à compétence étendue de Fana devant laquelle la plainte a été introduite contre le maire pour enlèvement de femme, qui devait normalement statuer sur l’affaire, a tout simplement renvoyé la plainte contre le maire et une nouvelle plainte de la femme de Sékou pour divorce au Tribunal de première instance de Koulikoro. Diallo, qui dit faire confiance à la justice de son pays, indique avoir légalement marié sa femme.
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« Ma femme, le maire et moi avons été convoqués par le juge pour nous entendre. C’est après cela que ma femme a été contrainte par le maire à introduire une plainte en divorce. Et le juge a envoyé les deux plaintes, c’est-à-dire ma plainte contre le maire qui n’a pas été vidée et celle de ma femme, qui demande le divorce au procureur de Koulikoro. Là-bas nous sommes convoqués pour le 25 septembre pour le verdict », s’indigne Sékou Amadou Diallo, qui n’a jamais souhaité divorcer d’avec sa femme.
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« Un citoyen, fut-il maire, est-il autorisé à détourner la femme d’un autre citoyen au vu et au su de tous ?», s’interroge-t-il ajoutant qu’il fait confiance à la justice de son pays. « Je n’ai demandé que ma femme qui m’a donné deux enfants durant les 7 ans de mariage que nous avons passés ensemble ».
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Le maire Sissoko, dans l’hebdomadaire, « Le Progrès », sous la plume de Boubacar Kanté, s’est inscrit en faux contre les accusations de son ami Diallo. « Je ne vis pas avec sa femme, et je n’ai jamais vécu avec sa femme. Seulement compte tenu de nos relations d’amitié, je faisais des gestes, des œuvres de bienfaisance à l’endroit de sa femme lorsqu’elle avait des problèmes avec son mari », se défend Sissoko.
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Dans tous les cas, il revient au Tribunal de Koulikoro de se prononcer sur cette affaire qui défraie actuellement la chronique à Markacoungo. Espérons que le droit sera dit, donnant ainsi une opportunité à la justice de ce pays de combler pour une fois les attentes des justiciables.
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Idrissa Sako
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