Manifestation contre l’augmentation des prix de transport : Des actes de cruauté de la part de policiers

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    Deux journalistes passés à tabac ; des parties intimes d’un jeune,  brûlées et deux  filles asphyxiées par le gaz dans une chambre qui serait verrouillée  par les policiers.

    La jeunesse de la Commune IV a fortement condamné  l’augmentation des prix de transport urbain dans le district de Bamako. 50 FCFA de plus pour une histoire d’augmentation du carburant. Depuis le lendemain de la décision, la jeunesse de Hamdallaye, N’ Tomikorobougou, Badialan etc. n’a pas pu retenir sa colère. Elle a fait  des manifestations pour protester contre la décision : routes barricadées, pneus brûlés et SOTRAMA interdits de rouler etc.

    La police n’a pas tardé à se mêler de la danse, avec des descentes musclées dans des carrés de certains quartiers de la commune. Sans distinction aucune, tous ceux qu’ils croisaient étaient  considérés comme des manifestants et étaient tabassés.

    La manifestation  du samedi, 23 mars s’est soldée par des actes de barbarie de la part des policiers. A Hamdallaye, deux de nos confrères sont passés à tabac ; un jeune a été brûlé et deux jeunes filles ont perdu conscience suite au jet de gaz lacrymogène.

    Mountaga Diakité, journaliste à l’Agora a été tabassé devant le lycée Prosper Camara lors de son reportage. « J’étais sur la moto en train de prendre, en toute discrétion, des images d’une femme qu’ils transportaient à bord de leur pick-up. C’est là qu’un policier s’est approché de moi. Il m’a arraché l’appareil et sans chercher à connaitre qui je suis, m’a donné des gifles. Ces collègues se sont rués vers moi. Avec des matraques et des gourdins, ils ont commencé à me tabasser. J’étais couvert de sang, mais j’ai pu m’échapper », nous a expliqué notre confrère.

    Une toute version au commissariat de la part des policiers

    Quand  notre confrère et son Directeur de Publication, Idrissa Maïga sont allés porter plainte au Ve Arrondissement, c’est là que ces hommes d’un autre siècle sont arrivés avec des appareils en main. «  Chef voilà ce qu’on a apporté. Des manifestants ont fui laisser leurs appareils », a martelé un policier. Pur mensonge, le confrère était là les yeux hagards sur le policier et surpris de ces propos.

    Le second  Abdramane  Samaké, distributeur à ‘’La Nouvelle Patrie’’,  a été tabassé dans le carré où  se trouve le siège du journal à Hamdallaye. Il partait dans la boutique voisine, payer des recharges pour son téléphone. A sa grande surprise, un policier s’est approché de lui et l’a balayé. Des collègues se sont ajoutés à lui et ont commencé à tabasser  le journaliste avec des matraques et des bâtons. Il n’a eu la vie sauve que par l’habilité de ses jambes.

    Pour le jeune homme Moussa Diarra, un des manifestants, suite à des échanges de cailloux contre gaz, il a été ciblé par les policiers. Le jeune homme a fui jusque dans leur domicile. Il s’est confié dans un premier temps à sa grand-mère. Peut importe. Il a fui se cacher dans la salle de bain, des policiers sont entrés le traquer là-bas. Ils ont ouvert son pantalon, ont mis le gaz et ensuite le feu. Toutes les parties intimes (fesses et  sexe) du jeune homme ont été brûlées par le feu.

    Ces deux sœurs que sont Ouleymatou Traoré et Hawa Touré, elles aussi ont été victimes. A cause de  leur intervention pour sauver leur frère, elles ont été enfermées à clé dans une chambre où les policiers  avaient mis le gaz. Asphyxiées, des voisins sont venus défoncer la porte afin de les transporter à l’hôpital.

    Au moment où nous nous sommes rendus chez eux à domicile, le lundi dernier, les deux filles étaient sous sérums. Quant au jeune homme, il revenait d’un pansement après avoir passé le reste de la journée du samedi à l’hôpital Mère Enfant Le Luxembourg.

    Voilà ce qu’est devenu le Maliba.

    Boubacar Yalkoué

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    6 COMMENTAIRES

    1. mais c`est koi cette stupidite encore!! Eh malien et malienne l`heure est grave.nos avons tellement de problemes de grace n`y ajoutons pas l`impunite

    2. MALIENS et MALIENNES RÉVEILLONS NOUS DE NOTRE TORPEUR ET LÉTHARGIE
      LE BON DIEU N’EST AUCUNEMENT RESPONSABLE DE TOUT NOTRE SORT ET VÉCU
      BOUGEONS UN PEU AU LIEU DE PASSER NOTRE TEMPS A IMPLORER LES CIEUX, DIEU AIME ET AIDE LES PEUPLES QUI OSENT.

    3. le malheur c’est que personne ne croit aux journalistes si non les policiers sont en majeur parti des idiots surtout ceux qui n’ont pas assez étudier.

      • avec tous ces abus de pouvoir de la part de certains agents de la police, il sera difficile au pays de retrouver la paix.Le bon Dieu ne dort pas.il faudra un remaniement au sein de la police.Que le bon Dieu nous paye sur la base de ce qu’on fait.Meilleurs santé Mr le journaliste,le bon Dieu leur payera Inchallah.

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