Mandé : Un litige foncier oppose un ancien ministre et deux villages de cette commune rurale

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    Une vingtaine d’hectares de terre prêtés par les villages de Samanko et Mamaribougou à l’ancien ministre Salah Niaré pour en faire un champ et aujourd’hui morcelés au profit des habitants de Sébé sont à l’origine du conflit 

    La terre continue à diviser et constitue une équation difficile à résoudre. Dans la commune de Mandé, cercle de Kati, les habitants des villages de Samanko et de Mamaribougou disputent actuellement un espace de terre avec Salah Niaré ancien, ministre de l’Agriculture sous le régime de Modibo Keïta,

    Pour  expliquer le problème et attirer l’attention des plus hautes autorités, le mandataire des deux chefs de villages, Aly Badra Camara, a rencontré la presse le samedi 8 juillet dernier. De quoi s’agit-il ? D’un espace de terre qui aurait été prêté  au ministre Niaré pour en faire un champ et qui a été morcelé pour caser des habitants déguerpis qui en jouiraient d’un droit coutumier. Selon Aly Camara, les faits remontent à des décennies quand les populations de Sébé ont été sommées, par le gouvernement malien, de quitter la forêt classée qu’elles habitaient. Cependant, l’Etat qui ordonnait cette expulsion n’avait rien décidé pour leur recasement. C’est ainsi que les chefs de villages de Samanko et de Mamaribougou ont été approchés pour pouvoir les recaser sur une partie de leur terre.

    Selon le conférencier, la volonté de morceler l’espace prêté comme champ de culture au doyen Salah Niaré par les chefs coutumiers des villages de Samanko et Mamaribougou et de les affecter aux habitants Sébé est intervenue au moment où l’espace constitue même une source d’insécurité.

    Aly Badra Camara soutient que sur la vingtaine d’hectares de superficie prêtés, seulement trois sont exploités par le doyen Salah Niaré, aujourd’hui âgé de 90 ans. C’est ainsi que suite à deux correspondances en date du 19 avril et du 28  avril 2017, les chefs de villages ont sollicité du doyen Salah Niaré d’accepter de céder l’espace inexploité aux populations de Sébé. Que dans ces correspondances, les deux chefs de villages ont d’ailleurs évoqué que courant 2016, plusieurs attaques des bandits ont lieu sur l’endroit inexploité avec un cas de mort et 3 cas de viols. Qu’avec les attaques terroristes survenues récemment et le démantèlement des caches d’armes des djihadistes dans la localité, les conseils des deux villages ont mandaté les chefs de village pour parler avec le doyen Salah Niaré avant de désigner un mandataire aux fins de faire morceler et affecter certaines parcelles aux habitants de Sébé. Qu’il est aussi prévu de construire une école, un marché, une mosquée, un hôpital, un espace de sport ou de distraction. Qu’au moment du morcellement, il a été préservé les droits du l’ex-ministre Salah Niaré qu’il a estimé à 9 hectares.

    Selon le conférencier, une fois le travail de morcellement terminé, il a été demandé aux 46 familles de Sébé de venir s’installer. Celles-ci à leur grande surprise ont été l’objet de résistances de la part de certains individus mal intentionnés  disant intervenir pour le compte de la préfecture de Kati et au nom de Salah Niaré. Pour M. Camara, l’Etat doit aider ces deux villages à pouvoir installer les habitants de Sébé en situation de désespoir sur les lieux à eux offerts par les chefs de villages qui en sont propriétaires coutumiers.

    DK

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