Une fille de 20 ans fait avaler, à sa grand-mère, des somnifères. Avant de la soulager de ses 30 000FCFA. C’était mercredi dernier, à Hamdalaye, en commune IV du District de Bamako.
Agée de 20 ans, Fatou a perdu ses deux parents, quand elle avait 8 ans. C’est ainsi qu’elle a été confiée à sa grande- mère, résidant à Hamdalaye. Cette dernière veille à ce que sa petite fille ne manque de rien.
Pas question de faire la moindre remontrance à Fatou à plus forte raison, la corriger. C’est dans cette atmosphère que Fatou grandit. Mais dans la famille, tout le monde s’accorde sur une chose : Fatou est une enfant gâtée, voire pourrie. Pas un jour, sans qu’un voisin ne se plaigne de cette fille, sans scrupule. Mais mercredi dernier, c’est sa grand-mère qui devient sa victime.
Selon notre source, un des fils de la vieille réside à l’étranger. Ce dernier envoie, chaque fin de mois, via western Union, de l’argent à sa maman. La tradition a été respectée le mois dernier. Car la vielle a reçu les 30 000 FCFA pour le mois de juin. Et voilà que Fatou persiste pour que sa grand-mère lui remette cet argent. Mais elle bute, pour la première fois, au niet de la vieille. Lasse de prier sa grand-mère, Fatou passe au plan « B ».
Rappelons que la vieille était sous traitement et devrait prendre ses comprimés 3 fois dans la journée. Et c’est Fatou qui veille sur les horaires des médicaments. Pour réussir son plan, Fatou se procure des somnifères, qu’elle fera avaler à sa grand-mère à la place des vrais médicaments. C’était après le repas de midi. La vieille s’effondre comme un château de sable. Vers 19 heures, Fatou constate que la vieille dort. Elle tente de la réveiller, mais en vain. Fatou alerte les membres de la famille. La grand-mère est évacuée d’urgence à l’hôpital Gabriel Touré. Le diagnostic du médecin tombe : la grand-mère avait avalé une bonne dose de somnifères. Elle s’est réveillée. Mais après 28 heures de sommeil.
Aux dernières nouvelles, la vieille, bien que réveillée, ne communique plus.
Face au comportement de Fatou, le voisinage pense qu’elle n’est pas normale.
En 2008, Fatou accouche d’un garçon. L’enfant n’avait que trois mois, quand un jour, elle rentre à la maison, sans son enfant. Elle fait croire à sa grand-mère que l’enfant lui a été volé. Mais sous la pression des parents, elle finit par avouer qu’elle avait abandonné l’enfant dans une maison inachevée.
Aux dernières nouvelles, ses parents se concertent. Afin de décider de son sort.
Abou Berthé