Mamadou Dramera au cœur d’un litige foncier

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    Le problème foncier n’a pas encore fini de faire des victimes, dans le rang des citoyens appartenant à la classe moyenne. Le richissime commerçant import export Mamadou Dramera a engagé depuis un certain temps un honteux bras de fer avec certains jeunes de Kalaban coura.
    En effet, leur sujet de discorde est un lopin de terre situé près de la place sogolon. Une partie de l’espace en question, selon nos interlocuteurs est occupée depuis plus de six ans par un collectif de jeunes expatriés qui y vendent des véhicules sur autorisation de la mairie. L’autre partie est occupée par un fleuriste et quelques réparateurs d’engins à deux roues. Ils affirment tous qu’ils se sont installés là avec l’accord de la mairie   et qu’ils payent normalement leurs taxes. Mais à leur grande surprise, un beau matin, un certain Dramera leur a demandé de quitter les lieux arguant qu’il a déjà acheté ces terrains. Ils affirment que ce dernier les a même montré les papiers des dits terrains qui sont au nom d’un de ses garçons qui n’a que vingt ans. « Nous avons saisie la mairie et on nous a fait savoir que c’est un espace vert et qu’il ne peut être vendu à qui que ce soit, nous avons même saisi le gouvernorat mais sans suite. J’ai personnellement fait la prison pour cette affaire. Pendant que j’était en prison M. Dramera nous a fait savoir que l’affaire est déjà tranchée au tribunal sans qu’on n’y prenne part. Au début de l’affaire il nous avait clairement dit que si on amenait l’affaire au tribunal, il allait gagner la partie. Voilà ce qu’il nous a fait comme proposition  « …au lieu de payer un avocat pour un procès dont le verdict est connu d’avance et si je vous donnais cette somme … nous l’avons répondu que si l’espace était à vendre on l’aurait acheté il y a bien longtemps», affirme le responsable du collectif des jeunes vendeurs de véhicules « France au revoir ».
    En faite, celui que certains appellent par sympathie le vieux Dramera s’est fait une réputation dans pas mal de quartier de Bamako. De Daoudabougou à Sogoniko, de Sogoniko à Kalaban coura, l’homme, avec la complicité flagrante des élus locaux et de certains juges selon notre interlocuteur, serait à la base de tous les litiges fonciers relatifs aux espaces verts et autres espaces publics réservés aux loisirs de la jeunesse des dits quartiers. La jeunesse de Kalaban coura interpelle le ministre de la justice Malick Coulibaly, mais ils attendent de pieds fermes M. Dramera. Affaire à suivre !!!
    Lassina NIANGALY

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