Vu le rythme de la présence des inspecteurs de l’élevage au Laboratoire central vétérinaire (LCV) on peut dire que le Directeur général Saïdou Tembely sera bientôt entendu par le juge anti corruption. Tembely a toujours réussi à calfater la coque de son navire, mais cette fois et face à la détermination du personnel soutenu par le comité syndicale, son embarcation va heurter un énorme iceberg qui provoquera son échouage.
En effet, longtemps accusé de détournements par le personnel le Directeur général du Laboratoire central vétérinaire (LCV) a toujours usé de ses relations pour éviter la justice. Mais bientôt il va prendre le chemin du pôle économique et financier où l’attendent les limiers de Sombé Théra le juge Malien qui lutte contre la corruption, les malversations et la dilapidation du denier public. Selon nos sources, Bocar Téréta ministre de l’élevage et de la pêche qui doit donner sa caution à la transmission au pôle économique des dossiers de Tembely vient d’envoyer une autre mission d’inspection au LCV. Objectif : consolider le rapport des vérifications effectuées par Ousmane Belco Touré et Mme Maïga qui ont déjà passé au peigne fin tous les comptes du LCV. Ces derniers ont déjà déposé les conclusions de leur inspection.
Comme si cela ne suffisait pas, le Lundi 16 Janvier 2012, Ousmane Belco Touré et Mme Maïga étaient encore au LCV. Cette fois ils ont visité de 9 heures à 14 h les dix unités spécialisées du labo. Ils auraient découvert des réalités qui crèvent l’œil. Car, il semble que le palais de Koulouba n’a pas du tout digéré le fait qu’il manque au labo un simple papier sur lequel sont imprimés les résultats des examens. Le ministre (RPM) Bocar Téréta aurait donc reçu des instructions particulières pour tirer au clair les faits gravissimes reprochés au DG Tembely.
À titre de rappel, le Mardi 20 Décembre 2011, Dr Boubacar Bass président du collège scientifique a adressé au ministre de tutelle une correspondance qui, preuve à l’appui, démontre les dizaines de millions de nos francs passés à la pelle par le DG Tembely et son staff. Il s’agit entre autres de la subvention que l’État alloue annuellement à la structure, de la vétusté des matériels, de la non satisfaction du quota annuel des vaccins à produire, du manque des intrants (réactifs et flacons), des dépenses fictives pour la formation imaginaire pendant une semaine de 42 agents et surtout du détournement des fonds étude et recherche (FER). On espère que cette fois la dynamique qui est lancée ne sera pas anéantie. Plaise à Dieu, le personnel obtiendra gain de cause du combat qu’il mène pour sa survie qui dépend de celle du labo.
À suivre…
Bah