L’esclavage a atteint son paroxysme à Diadjoumé, village situé dans la commune rurale de Gogui, cercle de Nioro du Sahel. A Diadjoumé comme toutes les localités soninkés, la discrimination ethnique, l’esclavage sont des pratiques courantes en ce 21ème siècle. Or, l’esclavage sous toutes ses formes a été aboli. Au village de Diadjoumé, population essentiellement composée de Soninkés, les hommes de caste, autrement dit les captifs, souffrent à cause de leur rang social. Ils n’ont droit à rien. Pire encore, leurs droits sont bafoués à cause de leur classe sociale. A titre d’illustration, pendant l’hivernage, les captifs travaillent les samedis pour leurs maîtres à défaut, ils versent 1000 FCFA comme sanction ; le délai de viduité pour une épouse de captif est différent de celui de l’épouse des maîtres. Pour l’épouse des captifs, la durée est de 2 mois et 5 jours tandis que l’épouse des maîtres autrement dit les nobles est de 4 mois 10 jours comme le prescrit le code des personnes et de la famille du Mali. Ce code ne fait pas de discrimination de race, d’ethnie, ni de classe. Le délai de viduité est de 4 mois 10 jours, valable pour tous les Maliens.
Pire encore, les captifs a beau étudier, faire des écoles coraniques, ils ne deviennent jamais imams de mosquées. A présent, les souffrances continuent, même pendant les fêtes, ce sont les captifs qui font office de bouchers. Ils abattent les animaux de leurs maîtres pendant le ramadan et la tabaski et ils passent tous leur temps chez- leurs maîtres pendant que leurs femmes s’occupent du ménage des épouses de maîtres.
L’esclavage est une réalité en milieu soninké surtout à Diadjoumé. Les captifs sont opprimés. Ils restent toujours des sous hommes.
Le cas le plus récent de traitement d’esclave dans ce village est celui de Mountaga Diarisso, un vieux âgé de 67 ans. Il a reçu des coups violents de la part de Modibo Diawara, un jeune de 35 ans, fils du chef de village qui fait office de maître.
Rappel des faits :
Le chef de village de Diadjoumé du nom de Waly Diawara, a envoyé un émissaire au sieur Mountaga Diarisso, captif pour le convoquer à son domicile. Aussitôt, Mountaga Diarisso s’est dépêché au vestibule du chef où s’est tenue une rencontre qui a dégénéré. Le chef de village l’a interrogé au sujet des rencontres secrètes qu’il organise chez- lui avec d’autres personnes. Mountaga ou disons plutôt, l’esclave a nié catégoriquement cette allégation. Waly Diawara lui réplique que lui a été appelé par un petit-fils depuis Lomé en République de Togo pour lui signifier qu’il y a deux chefs de village à Diadjoumé. Or, lui est le seul chef de village de Diadjoumé. Il conseilla à Mountaga que si tel est le cas, qu’il arrête.
Selon Modibo Diawara, fils du chef de village, Mountaga Diarisso aurait traité son père de menteur.
Ce dernier s’inscrit en faux contre cette allégation.
Selon le vieux Mountaga Diarisso, il a reçu des coups violents de la part de 5 personnes dont Modibo Diawara. Il aurait uriné du sang. Aussitôt, il a été admis au niveau du centre de santé pour les soins.
Modibo Diawara répliqua que c’est lui seul qui lui a administré un coup.
L’affaire est traduite devant le tribunal de première instance de Nioro du Sahel.
Le verdict est tombé le mardi dernier au tribunal de céans, Modibo Diawara est déclaré coupable de coups et blessures volontaires. Le procureur a requis une peine d’emprisonnement avec sursis plus une amende de 100.000 FCFA. L’affaire est mise en délibéré pour le 26 juin 2018 au tribunal de Nioro du Sahel.
Après ce jugement, les membres du rassemblement malien pour la fraternité et le progrès (RMFP) qui veut dire en langue Soninké « GANBANAAXUNFEDE » : égalité diront que si cette pratique ne cesse pas, ils sont prêts à aller jusqu’au bout. La contestation, la révolte ont commencé en Mauritanie et l’épidémie s’est propagée au Mali à Fégui, à Tafacirga et à Diadjoumé.
Moussa Sissoko
J’ai toujours dit que la societe’malienne est hypocrite…ils disent nous sommes de meme pere et meme mere si ca les arrange et tournent le dos quand ils n’ont plus besoin des autres.Le Mali sera a’ la traine tant qu’on ne mette fin a’ des pratiques medievales.Memes les blancs ont compris…
Il ne devrait pas y avoir de sursis. Ces connards de soninké sont bêtes. Il faut les taper et les envoyer en stage dans le mandé pour qu’ils apprennent la charte du kouroukanfouga.
Merci mr le journaliste pour l’article. Mais pour une petite correction sur votre passage. 1- l’esclavage psychologique est presentement conu chez les soninkes mais non phisique. Les autres comme les bambara, les mandinka et autres ethnique non soninkes qui travaille ou font leur business au milieu des soninkes peuvent etre témoin. Cette pratique psychologique est separation de marriage inter-noble et esclave surnommé en soninkes “kômè”. APART sa tout les autres pratiques ils sont egaux.
2Toute personne travaille pour eux même, et possede leur propre champs et des propres bien etc.
Voici l’objectif de “Ganbaanaxou” veut dire être même sur toute les plans sociau: Un kômè peut se marier avec qui qu’il veut. Ce sa l’objectif de Ganbaanaxou pour défendre toute personnes qui voulait se marier avec autres si toute les deux côtés se sont d’accord sans avoir des pressions extérieures.
Mais quant àu niveau de préparation pour les cérémonies religieuses, marriage ou des baptêmes, les kômè ou les esclaves servent leur maître (statique non pratique) pour leur propre intérêt car on les donne beaucoup dans les “partages” plus ce que les nobles. En retour, quand les esclaves ou les komos (pluriel de kômè) ont des cérémonies de marriage religieuses ou traditionnel ce sont les nobles ou hooro qui vont faire tout les travaux de cérémonies. Un esclave ne fait jamais les travaux cérémonial d’un autre esclaves. Malgré tout, nous sommes contre cet pratique psychologique…
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KOITA TU DIS FAUX. L’ESCLAVAGE EXISTE BEL ET BIEN. ET IL FAUT LE DÉNONCER. DES HOMMES POLITIQUES COMME TIÈBLE À NIORO EN ONT ÉTÉ VICTIMES ET ONT TOUJOURS FUI CETTE DÉTESTABLE RÉALITÉ
je confirme, à coté de chez moi a quinzambougou il y a 02 familles Soninkés qui ont encore pleins d’esclaves qui travaillent encore gratuitement pour eux.
C’est 20 ans de prison ferme et une amende de 20 000 000 de FCFA qu’il doit pour ceux qu’il à fait le Mali doit mettre fin à ces histoires.
Il serait bien aussi de s’occuper des plus démunis et pas que quand il faut trop chaud ou trop froid!
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