Mali: l’effondrement d’un immeuble rappelle le fléau des constructions illicites

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    Au moins trois personnes ont été interpellées à Bamako dans le cadre de l’enquête dans l’affaire de l’immeuble en construction qui s’est effondré dimanche 1er septembre dans un quartier populaire de Bamako.

    D’après nos informations, un élu et le propriétaire de l’immeuble qui s’est effondré font partie des personnes interpellées et détenues dans un commissariat de police de la capitale malienne.

    Le propriétaire n’a pas respecté les normes requises pour ériger le bâtiment qui s’est écroulé. À Bamako, les quartiers spontanés sont nombreux avec parfois des noms évocateurs, par exemple « Tchétchénie » ou encore « Marseille ». Les habitations sont précaires.

    Après le dernier drame qui a causé la mort de 15 personnes, le ministre de la Sécurité hausse le ton. « Il y a des leçons à tirer et il y a beaucoup d’erreurs, beaucoup de fautes qui sont à la base de ce drame, tance le général Salif Traoré. Ça doit être des leçons pour nous qu’on ne construit pas un bâtiment n’importe comment ». Son collègue de l’Habitat, Hama Ould Sidi Mohamed Arbi, lance un appel pour « le civisme de tout un chacun ».

    Appel aux autorités

    Mais la balle est d’abord dans le camp de l’État, explique Oumar Berthé, un élu de la capitale. « Par rapport à la réglementation de la construction, ce ne sont pas les élus. Ce sont les services déconcentrés de l’État qui doivent veiller à cela ». Élus et administration doivent se donner la main pour régler le problème, ajoute-t-il.

    L’ancien président de l’Ordre des architectes du Mali, Issaka Timbely, appelle lui aussi les autorités à prendre le problème des constructions illicites au sérieux et à se concerter avec les professionnels pour éviter qu’un tel drame ne se reproduise.

    « Tout le monde était là-bas, les membres du Conseil de l’ordre des architectes étaient là. Et toutes les corporations du domaine du BTP étaient là. Ils n’avaient que leurs yeux pour pleurer parce qu’imaginez que même les autorités locales étaient au courant. Et les voisins ont alerté les autorités municipales par rapport à la construction de ce bâtiment énorme. Ils n’ont rien fait. Nous ne sommes intervenus qu’après coup. C’est un peu le danger ici. On peut éviter des choses, mais on laisse faire et quand ça pète, tout le monde crie. Et moi, je suggère que l’État et les professionnels des ordres du BTP et des entreprises se donnent la main pour travailler afin de freiner les constructions illicites et les mauvaises concessions que nous voyons ».

    Par RFI Publié le 03-09-2019

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    5 COMMENTAIRES

    1. À Schiltigheim (Bas-Rhin), un incendie vraisemblablement criminel a eu lieu mardi 3 septembre. Un enfant de 11 ans en a péri. La maire craint un acte raciste.

      https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/incendie/bas-rhin-un-second-incendie-raciste-en-deux-semaines_3602757.html

      Un enfant de 11 ans a perdu la vie dans l’incendie d’un immeuble à Shiltigheim, près de Strasbourg. Le second suspect, interpellé ce mardi, est passé aux aveux.

      La plupart des vicitmes de l’incendie, dont l’enfant retrouvé mort, étaient membres d’une famille nombreuse “d’origine centraficaine”, résidant “depuis fort longtemps” dans sa commune, a précisé la maire de Schiltigheim.

      • Onze personnes ont été légèrement blessées, dont une famille originaire du Centrafrique. Le 19 août, un autre incendie a visé des étrangers, ce qui préoccupe la maire de Schiltigheim. “Je ne sais pas si c’est un pyromane ou s’ils sont plusieurs. Mais je ne peux pas m’empêcher de faire un lien avec cet incendie qui a eu lieu il y a une dizaine de jours où clairement des étrangers étaient visés puisque l’incendie a été revendiqué dans des tags sur la mairie de Saint-Nabor” (Bas-Rhin). Dans un communiqué, le maire de Strasbourg, Roland Ries, a écrit observer “avec consternation un déferlement d’actes malveillants à Strasbourg et dans le Bas-Rhin que je condamne avec fermeté”.

    2. Il faut dire la verite , une chose est de chercher l’autorisation de construire autre chose est de l’avoir , au Mali , cette demarche est la croix et la baniere , la corruption dans l’adminidtration a fait que tu n’auras jamais cette autorisation car le circuit est tres lourd et finalement les gens s’en passent.
      Il faudra revoir d’abord non seulement le circuit qui est trop complique a travers un guichet unique en un temps de reccord mais aussi la lourdeur de l’administration.
      La gestion d’autorisation de construire au Mali fait que les agents techniques deviennent des corrompus et les usagers evitent et finalement le resultat est la construction anarchique qui finit par une catastrophe et l’etat endosse avec le sapeur pompier a travers des vistes de terrain en presenta descondoleances et en soutaitant un prompt retablissement aux blesses, voila moniae courante

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