Malhonnêteté policière : Des éléments 10è Arrondissement persistent et signent dans l’illégalité

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    Au moment où les vrais hommes broient du noir sous le froid et la poussière en combattant les terroristes du Nord, certains policiers se laissent guider par le gain facile en pactisant avec le diable, leur seul objectif étant de s’enrichir sur le dos des populations au détriment des lois en vigueur.

    Voilà, l’illégalité dans laquelle persistent et signent certains  éléments du 10è Arrondissement. Mais le Commissaire Baradji en est-il au courant ? On en doute. Toujours est-il que ces policiers indélicats de ce fameux Commissariat procèdent à la chasse aux apprentis-chauffeurs et autres jeunes cherchant des clients voyageurs au compte des compagnies de transport à la grande gare. Certes, il est  bien  normal de traquer ceux qui ne sont pas en règle vis-à-vis de la loi et ceux qui dérangent la quiétude ou la liberté des autres. Mais de soutirer, voire dépouiller, de gré ou de force, ces  jeunes apprentis-chauffeurs de leur argent, souvent même en mettant la main dans leur poche ou leur porte-monnaie ! Aucune école de police au monde n’enseigne des tels procédés à ses éléments ! Malheureusement, certains éléments de ce Commissariat (10è Arrondissement de Bamako) s’adonnent aujourd’hui sans vergogne à de tels rackets. Par n’importe quel moyen, même illicite, ils cherchent coûte que coûte, et quoi qu’il en coûte, «leur prix de boisson, de cigarette et même de condiment» dans les parages de l’auto gare de Bamako (Sogoniko). Le cas du jeune Bemba Sidibé, handicapé de la main, est assez révélateur. Selon lui, il a été victime du manque d’honnêteté de certains agents du 10è Arrondissement.

    «Depuis longtemps, le policier nommé Seydou cherche à me nuire…Dans un premier temps, il a été la cause de ma prison. Après ma libération, Seydou veut toujours ma peau», a confié le jeune handicapé. En fait, il vendait du chanvre indien. Chaque mois, des policiers passaient pour lui soutirer une grande somme d’argent pour fermer les yeux sur son commerce illicite. Un jour, après un malentendu entre lui et les flics, il a été conduit à la prison centrale. Sortie de la maison d’arrêt (toujours selon lui), il a cessé ce commerce et pour survivre, s’est rabattu sur l’auto gare pour chercher des clients voyageurs au compte de compagnies de transport. Malgré tout, le policier Seydou ne le croit pas. « Je reconnais que je fume du chanvre indien, je ne le cache pas, mais je ne le vends plus. Le vendredi dernier, le matin de bonne heure, Seydou et deux de ses éléments nous ont surpris en train de fumer. J’étais avec un ami. Ils nous ont embarqué dans leur véhicule en direction du Commissariat. Mais avant de monter dans le véhicule, Seydou a commencé à nous administrer des gifles. Une fois entrés dans le véhicule,  ils nous ont tabassé avec leur bâton et blessé mon unique main», explique le jeune handicapé en montrant sa main enflée. Malgré tout, pour leur libération, les policiers ont exigé 1000 FCFA à chacun des deux jeunes avant d’arriver au Commissariat. Mais Bemba n’a pas obéi, contrairement à son ami. Du coup, les policiers mirent la main dans sa poche et prirent son porte-monnaie qui contenait 3 000 FCFA.                                                                                                 Outragé par cet état de fait, le jeune handicapé alla porter plainte chez le Procureur du tribunal de la commune VI. Etonné, ce dernier l’envoya, en son nom, au Commissaire Baradji pour lui rendre compte de ce qui s’est passé entre lui jeune et les policiers. Toujours à en croire Bemba Sidibé, le Commissaire a promis de punir les policiers coupables avant de le mettre en garde à vue de 16 h à 21 h. Depuis lors, le jeune handicapé réclame justice. Il reconnait avoir été surpris en train de fumer du chanvre indien, mais il condamne l’acte des policiers. Selon lui, si la loi interdit la consommation du chanvre indien, elle n’autorise pas non plus ces exactions des policiers. Tant que des policiers, pourtant censés protéger et sécuriser le citoyen, sont ceux-là mêmes qui le brutalisent et se livrent au gain facile, notre capitale, voire notre pays regorgera toujours de malfrats, surtout que leurs complices ne sont autres que des policiers de ce genre. Pourtant, notre pays a besoin d’un changement radical qui doit avant tout commencer par celui des autorités et agents qui doivent assurer la sécurité des populations et de leurs biens.

    Oumar Diakité

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