L’affaire remonte à plus de deux ans et s’est déroule dans un populeux quartier de Bamako. La pauvre Sitan Cissé ne fait que subir des coups bas de la part de son ex-mari de marabout. Divorcée d’un premier mariage, la dame s’était remariée à ce prétendu marabout répondant au nom de Tièba dit Filifing Coulibaly.
La pauvre femme que nous avons rencontrée, soutient, qu’elle a fait la connaissance de ce monsieur à travers sa propre maman. Elle précise, que Tièba dit Filinfing Coulibaly était le marabout de sa mère. Avant de confier que sa maman effectuait des va et viens chez lui. Et qu’un jour, elle lui demanda de l’accompagner. Elle obéit.
Le vicieux marabout l’ayant vu pour la première a tout de suite nourri l’ambition de la marier. Pour parvenir à ses fins, il parvint à convaincre la mère. N’étant pas du même monde que le marabout, l’entourage de la famille Cissé avaient tout prévu sauf une suite favorable à cette demande de mariage. Mais l’on se rendit compte que ce n’était pas avec le consentement de dame Sitan Cissé.
Quelques mois après leur union, le marabout, qui avait acheté une Mercedes190 pour sa nouvelle épouse dès les premières semaines du r mariage, ne parvenait plus à donner satisfaction à sa femme comme le veut nos us, coutumes et religion.
La suite se passa de tout commentaire. Finalement, la pauvre Sitan Cissé s’est à nouveau retrouvée chez son père. Et depuis plus de deux ans, qu’elle a élu domicile dans sa famille paternelle. Quand à son mari de marabout, ayant en tête de rendre la vie dure à son épouse Sitan, il inventa de nombreux scénarios.
Aux dires de dame Sitan Cissé, « depuis mon mariage avec Tièba dit Filifing Coulibaly, domicilié à Magnambougou en commune VI du District de Bamako, c’est moi-même, qui assurait financièrement mes besoins. Par respect au mariage, je n’ai dit mot à personne, même pas à ma maman. J’avais en tête de sauver la face de ma mère dans notre famille. Raison pour laquelle, je tenais à mettre tout en œuvre pour sauver ce mariage. Mais chaque chose à une limite… Il est arrivé un moment, où rien n’allait plus entre lui et moi. Dans la foulée, il a été découvert que la Mercedes qu’il m’avait achetée, n’avait pas été payée dans les normes des transactions commerciales. Puisque la carte d’identité que le vendeur de la voiture avait utilisée pour conclure la vente, était fausse.
Mais ayant trouvé un compromis, celui qui nous avait vendu la Mercedes a pris l’engagement de faire remplacer cette voiture par une autre. Finalement, ils nous ramené une Ford Escorte. Cette nouvelle voiture, je le précise, était restée à ma disposition, jusqu’au jour où, j’ai décidé de quitter son domicile, pour rejoindre mes parents. En quittant chez lui, j’ai garé la voiture en question (Ford Escorte), dans sa cour, tout en lui remettant les clefs.
Pour me rendre la vie difficile, et ayant appris, qu’après deux ans passés chez mes parents, j’ai entrepris des démarches pour obtenir le divorce, il parvenait à piéger, l’Inspecteur de police, Papa Mamby Kéita. Il est allé dire à ce dernier, que j’ai volé sa voiture. L’Epervier du Mandé, sans chercher à connaître les vrais faits, est venu m’arrêter.
J’ai passé trois jours en tant que prévenue et trois autres jours de garde à vue dans la cour de la police. Après ces six jours passés à la police, des éléments de la police sont venus me dire, que ma liberté était liée à une seule condition, celle de dire que j’acceptais de retourner chez mon mari. Finalement, j’ai accepté cette condition. N’est-ce pas curieux que quelqu’un t’accuse en premier lieu de vol et qui te dise par la suite de revenir dans son foyer ?
Par finir, Papa Mamby a compris, qu’il avait été piégé par Tièba dit Filifing Coulibaly. Séance tenante, il est venu me présenter ses excuses. Je l’ai pardonné étant donné qu’il a lui aussi, des sœurs.
Mais Tièba dit Filifing Coulibaly, dans son ambition de me créer des ennuis, a impliqué un avocat dans l’affaire. Cet avocat, faut-il le préciser se nomme Maître Harouna Kéita lequel a reçu mission de me forcer à revenir chez lui.
Ironie du sort, ce même avocat tentera de faire la cour. Je me suis abstenue. C’est par la suite qu’il (l’avocat) est venu me dire que mon mari portait plainte contre moi pour le vol de sa voiture.
Par Zhao Ahmed Amadou Bamba