Lynchage au Mali : Une exécution sans jugement préalable d’une personne présumée coupable

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    Gare au voleur! Actuellement, crié au voleur, est devenu une chose fatale dans notre pays, notamment à Bamako. Car les populations ruminent leur rancune  contre les unités d’enquêtes.

    L’intervention des agents des différents commissariats  qui  empêchaient les populations de procéder au règlement de compte avec les voleurs et les coupables des accidents de la route. Il y a environs deux semaines «KABAKO», l’hebdomadaire Malien de faits divers, dans son numéro 598 du 29 mars avait publié à la UNE, un article destiné à informer ses lecteurs sur la soustraction frauduleuse de la chose d’autrui d’un chauffeur de sotrama à Kouloubléni. Cet article est intitulé ‘’ Un chauffeur de sotrama se fait lyncher à mort‘’. Dans les faits relatés dans cet article, ce dernier se fait lyncher par les populations aux environs de 19 heures à Kouloubléni, un secteur de Kalabancoro. Se rendre justice soi-même est un acte condamné par la loi. Mais les populations, selon, une personne que nous avons pu approcher, en ont marre de voir les coupables se promener deux jours après leur arrestation. Alors la seule solution d’après notre interlocuteur, serait de procéder au lynchage pour diminuer ces drames qui ne cessent de se produire nuit et jour dans notre pays. Alors gare au voleur et au suspect. Les autorités ne doivent-elles pas engager une série de sensibilisation  des populations à la télévision ? Une question qui mérite nécessairement une réponse car le pays risque tend vers l’anarchie, pardon le désordre. Que Dieu nous en garde! L’autre jour, un jeune chauffeur en excès de vitesse, a percuté un groupe d’enfants, faisant des victimes n’a dû son salut qu’à l’intervention des  policiers du 2ème arrondissement sur le boulevard de l’indépendance. C’était le cas il ya trois semaines à l’Hippodrome où la foule en colère a incendiée deux sotramas, qui ont fait des victimes dans un accident stupide, ou l’excès de vitesse était encore en cause.

    Les autorités chargées de la régulation ont l’obligation désormais de mettre de l’ordre dans la circulation, particulièrement à Bamako. Les populations ont tendance à se faire justice.

    C’est pour attirer l’attention de tout le monde par rapport à ces actes contraire à la loi, particulièrement aux plus hautes autorités du pays. A suivre…

    Drissa KEITA

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    3 COMMENTAIRES

    1. Dommage mais c’est une realite. Qu’est qu’on peut faire contre une foule? Il faut une sensibilisation et une education de la population. On se croit tout permettre. Mais aussi dans un pays sans loi ni justice que faire si ce n’est pas ces genres actions parce que la justice n’existe pas. BEBI BABOLOO! 😉 .

    2. Ceux qui s’arrogent le droit de tuer une personne qui n’a pas ete condamne a mort par la justice legale sont des criminels de droit commun.A ce titre,ils doivent etre arretes par les forces de Securite,juges et condamnes.Ils peuvent encourir la peine capitale ou plusieurs dizaines d’annees de travaux forces.Chaque lynchage devrait etre suivi d’une enquete criminelle,comme un meurtre.Il ne suffit pas d’informer la population,il faut sevir contre ces actes de barbarie.

    3. Keita, se rendre justice soi même, chacun d’entre nous peut en être victime un jour!L’on se souvient encore du cas du jeune homme qui est mort carbonisé à cause d’une prostituée à qui il a remis 5.000 F pour une passe qui coûtait 3000.La fille qui ne voulait pas lui rendre sa monnaie cria au voleur…et la foule déchainée appliqua l’article 340 au “faux voleur”. 😉

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