Lutte contre l’insécurité routière : Le DG de l’ANASER pris en flagrant délit d’excès de vitesse

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    Mamadou Sidiki Konaté, ex-Directeur général de l'Anaser

    C’est un scandale que d’apprendre que le Directeur général de l’Agence nationale de sécurité routière (ANASER) roule à plus de 160 km/h sur un tronçon où la vitesse maximale est limitée à 90 km/h. Ce qui est beaucoup plus révoltant, c’est que M. Konaté, gendarme de son état, se rendait à la cérémonie de lancement de la semaine nationale de la sécurité routière à Ségou, le samedi 23 octobre dernier.

     

    Le Directeur général de l’ANASER serait-il un exemple en matière de violation du Code la route ? Rien n’est moins sûr lorsqu’on sait qu’il viole lui-même les textes en matière de circulation routière sans gêne. En partance pour le lancement de la semaine nationale de la sécurité routière dans la Cité des balanzans, le patron de l’ANASER s’est permis de filer à plus de 160 km/h où la règlementation en matière de circulation routière exigeait une vitesse maximale de 90 km/h. L’homme, confortablement assis à bord de sa grosse cylindrée, profitant de l’air conditionné, et probablement auréolé par le son endiablé de la musique, n’a pas hésité de fouler aux pieds le Code de la route, rapportent des témoins oculaires de la scène. Selon eux, juste après le passage du convoi du « tout-puissant » Directeur général, des gendarmes à motos ont verbalisé deux véhicules qui tentaient de suivre le convoi, les sommant de respecter la vitesse règlementaire.

    Ces usagers n’ont pas manqué de faire remarquer aux gendarmes leur mécontentement devant la situation de deux poids deux mesures.

    Contacté par nos soins, le chargé à la communication de la Direction générale de l’ANASER, Nouhoum Koné, s’est étonné d’apprendre cette information. «Ça m’étonnerait que le Directeur ait fait cela. Aussi, sur la route de Ségou, toutes les bandes ne sont pas limitées à 90km/h», dit-il. Avant de nous inviter à lui fournir l’heure, la minute, la seconde et même la localisation exactes du comportement répréhensible de son supérieur hiérarchique.

    Pour sûr, c’est une honte de la part de ceux-là mêmes qui ont la charge de mettre en œuvre la Politique nationale de la sécurité routière. Surtout encore que le DG partait à Ségou pour lancer la semaine nationale de la sécurité routière.  Un exemple peu glorieux qui risque de donner des idées à d’autres usagers à ne pas respecter le Code de la route sur ce tronçon extrêmement accidentogène. Si de tels individus commandent les destinées de l’ANASER, ce n’est pas surprenant qu’aucun résultat ne soit atteint malgré les milliards que contribuable malien injecte annuellement dans la lutte contre l’insécurité routière.

    Dieu veille !

    Harber MAIGA

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    1 commentaire

    1. après enquête s’il se trouve que les faits sont vérifiés, il faut purement et simplement le dégager car de tel comportement pour un responsable en charge de la sécurité routière est impardonnable.

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