Chaque jour que Dieu fait, des individus sans foi ni loi sillonnent les rues de Bamako dans le but de nuire à la société par des actes qui portent le plus souvent atteinte à l’intégrité physique et morale des paisibles citoyens.
En fin de semaine dernière, le Commissariat de police du 6è Arrondissement, sous la conduite du Contrôleur Général Mamadou B. Sissoko, a mis la main sur un groupe de deux groupes de malfrats : l’un spécialisé dans le vol de motos Jakarta avec braquage à main armée, et l’autre pour usurpation de fonction et recel d’objets volés. Ces jeunes braqueurs arrêtés faisaient partie de ces individus qui, à travers la ville de Bamako, ont causé d’énormes dégâts physiques et matériels aux populations.
Ces délinquants, au nombre de 8, interceptèrent un étudiant nommé Abdel Kader Diallo (né le 4 juin 1987 à Bamako) au niveau de l’agence BDM de Korofina au moment où ce dernier se trouvait sur sa moto Jakarta en partance pour son domicile sis à Médina Coura. Il fut ainsi encerclé par les malfrats qui étaient également sur des motos Jakarta. L’un d’entre eux descendit de sa moto et pointa sur lui un pistolet artisanal, tout en lui intimant l’ordre de leur remettre son engin. Abdel Kader s’exécuta. Alors les délinquants s’éclipsèrent sur-le-champ.
Parmi le groupe, l’étudiant parvint à démasquer un certain Moussa Keïta qu’il connaissait auparavant. Aussi, le dimanche matin, il porta plainte contre ses braqueurs au Commissariat de police du 6è Arrondissement. Le Chef de la Brigade de recherche (BR), en l’occurrence, l’Inspecteur Idrissa Nicolas Koné dit « Le Blanc » fut désigné par le Commissaire principal Sissoko pour rechercher les malfrats.
Dans la même journée, « Le Blanc » réussit à coffrer cinq d’entre eux : Moussa Traoré (20 ans), Bakary Sacko dit « Fycha »( tailleur, 22 ans), Seydou Soumaré (employé de commerce, 28 ans), Papa Moussa Sidibé et Ousmane Keïta (19 ans, élève au Lycée « La Lumière » de l’Hippodrome). Interrogés, les cinq ont affirmé que la moto volée se trouve entre les mains de leur chef qui se nommait Ba Makan.
Pour le moment, les trois autres membres du groupe, à savoir Tiana, « Petit » et « Cho wollo », restent introuvables ; mais les enquêtes se poursuivent. Par ailleurs, ces délinquants seraient les auteurs de plusieurs cas de braquages qui s’étaient produits dans le secteur.
Deux jours auparavant, les limiers du 6è Arrondissement avaient mis hors d’état de nuire un faux agent de sécurité. En effet, dans la nuit du jeudi 4 au vendredi 5 avril, l’équipe de patrouille du dit Commissariat, dirigée par l’Inspecteur de police Bocar Berthé et sous la supervision du Chef BR Idrissa Nicolas Koné dit « Le Blanc », a procédé à l’interpellation du sieur Madou Diarra qui portait un béret de gendarme, une tenue militaire, un pantalon de la Garde nationale, un ceinturon de la Police nationale, une paire de menottes (de marque française) et une torche. Le faux agent de sécurité avait pour habitude de rançonner, au niveau de Dialakorodji, les motocyclistes et passants qui ne possédaient pas de vignette ou de carte d’identité. Les malchanceux motocyclistes qui se présentaient sans leur vignette payaient 3000 FCFA, tandis que ceux qui n’avaient pas de pièce d’identité étaient rançonnés à 2000 FCFA. Le faux agent pouvait ainsi se faire 10 000 à 15 000 FCFA par nuit.
Au moment de son interpellation, il déclara aux policiers qu’il est de la Promotion 2008 de la Gendarmerie nationale, avant de décliner son identité avec un numéro matricule bidon. Coincé dans son propre piège, le faux agent de sécurité avoua aux policiers qu’il se livrait à ce racket depuis près de deux mois et qu’il était un ouvrier. Il déclara également avoir une fois agressé un motocycliste qui s’était échappé en laissant tomber un téléviseur qu’il transportait derrière sa moto. Il avait ainsi pris le téléviseur qu’il remit à un certain Emmanuel Diarra qui le vendit. Ce dernier, qui serait son receleur, fut arrêté dans l’après midi du mardi 12 Avril par les hommes du Commissaire Sissoko.
Il y a lieu de saluer les gros efforts consentis par les agents de police du 6è Arrondissement. Pour ces deux opérations qu’il vient de réussir, le Commissaire principal Sissoko vient de démontrer que la mission principale des forces de sécurité est de tout mettre en œuvre pour assurer la sécurité des personnes et
de leurs biens. Dans le souci de mettre un terme à la délinquance, aux vols à mains armées et autres agressions de malfaiteurs, le Commissaire principal Sissoko souhaite une réelle implication des populations, notamment sur les plans financier et matériel, car sans l’appui et le concours des populations, le combat contre le grand banditisme ne peut réussir.
Par Mahamane Abdoulaye Touré « Hamane »