Le Maire de la Commune IV du District de Bamako, Moussa Mara, doit ouvrir grandement les yeux pour mener à bien son travail. Car, d’après nos enquêtes, certains agents de sa Mairie qui ont en charge le contrôle des produits périmés à travers les différentes boutiques dans la Commune, sont en train de lui mettre des épines sous les pieds à travers leur attitude peu orthodoxe.
Ces agents contrôleurs, d’une autre race, ne procèdent à aucun contrôle digne de ce nom sur le terrain, comme l’exige leur travail. Ils se sont plutôt lancés dans le racket des pauvres boutiquiers. Il suffit que ceux-ci leur remettent une pièce de 500 ou 1000 FCFA, selon la taille de la boutique, et le contrôle est bien terminé. Cette «bande de racailles» qui n’a du penchant que pour de l’argent, doit rapidement mettre fin à cette pratique malsaine avant qu’il ne soit trop tard. Ces contrôleurs n’hésitent même pas à menacer certains boutiquiers qui refusent de leur remettre calmement de l’argent.
Et pourtant, ces agents de la Mairie sont censés mettre les populations à l’abri de la consommation des produits périmés que vendent les boutiquiers de la place. De ce fait, ils contribuent activement à la mort des citoyens lambda, alors que nos plus hautes autorités sont en train de multiplier les efforts en matière de santé publique en faisant de leur crédo la lutte contre la vente des produits périmés, assez toxiques pour l’organisme humain.
Non, cela ne peut pas et ne doit pas continuer sous nos cieux. Il est plus qu’urgent que le Maire de la Commune IV du District de Bamako, Moussa Mara, sorte son gros bâton pour frapper fort cette nouvelle race de délinquants qui a élue domicile au sein de sa Mairie. Le cas échéant, il ne pourra pas réaliser ses ambitions de faire de sa Commune, une Commune modèle de notre pays.
On le sait déjà, Moussa Mara a un bon plan de redressement de la Commune IV, notamment en matière d’assainissement local, de pavage et de dallage, d’assainissement en matière de la gestion du budget de sa Mairie, de la lutte contre le banditisme, la délinquance, la prostitution et la prolifération des bars…Mais, au-delà de tout cela, il doit rester vigilant en veillant sur la moralité de ses propres agents.
Destin GNIMADI