Depuis un certain temps dans le quartier de Sogoniko, en commune VI du district de Bamako, une polémique foncière oppose une portion de jeunes résidents dans le secteur de « Zorocoro » aux autorités municipales. Ce conflit foncier pourrit le climat social et est antérieur à l’arrivée du Maire Souleymane Dagnon. Un conflit qui est loin de connaître son épilogue. Présentement, il s’avère que le chef de file des jeunes « Bako » est aux arrêts mais ces camarades s’engagent à rester au front, jusqu’à sa libération.
Le bras de fer d’ordre foncier, opposant les jeunes aux différents responsables communales à Bamako mérite une attention particulière des plus hautes autorités du pays. Concernant le cas à Sogoniko en commune VI du district de Bamako, l’histoire prend une autre tournure à couper le souffle. Il s’agit d’une parcelle située dans la zone industrielle du quartier à proximité des halles de Bamako, morcelée en lots d’habitation et qui servait jusque là de terrain de sports pour « Bako » et ses jeunes. Après plusieurs années, les jeunes avec leurs mentors « Bako » ont accompagné durant les campagnes communales les activités politiques de l’actuel maire Souleymane Dagnon dans l’objectif de recevoir en retour la dite parcelle de façon définitive. Il y a eu même des témoignages expliquant que le maire leur avaient promis de répondre à ce cri de cœur. Paroles contre paroles.
Au beau milieu du second mandat du maire actuel, les espoirs des jeunes se sont envolés à la suite de la vente de ce terrain qui a été cédé à prix d’or par la municipalité. Pourtant, les jeunes disposaient une lettre d’attribution de la dite parcelle émanant de la mairie. N’ayant pas pu digérer cet affront, les jeunes ont jugé nécessaire de s’opposer immédiatement à cette décision qui, selon eux est une trahison pure et simple de la part de la mairie. Comme moyens de pression, les jeunes ont marché pour protester. Ils ont même tenté de saccager la municipalité. Et logiquement comme il fallait s’attendre, ce fut un combat sans merci entre les agents des forces de sécurité. A la suite de laquelle, il y a eu des blessés graves et autres dommages matériels au niveau des innocents du quartier. Ce qui va conduire à une première arrestation du chef d’orchestre des jeunes, alias « Bako » puis relâché. Toujours sans satisfaction, les jeunes ne vont pas baisser la garde, même face à l’option d’échange proposé contre un autre terrain de foot. Dès lors un climat délétère s’est installé dans le secteur jusqu’à l’annonce d’une arrestation nouvelle de « Bako » en ce mois de septembre.
En attendant, les jeunes ne réclament que la libération de leur camarade de lutte. Au cas contraire, ils sont prêts à procéder autrement.
Mauvais présage !
M. BELLEM