L’Union des associations et coordination d’associations pour le développement et la défense des droits des démunis (UACDDDD) intervient par le dialogue, selon le droit coutumier dans le litige foncier opposant deux familles Sacko de Madiga Sacko dans le cercle de Diéma.
Mardi 3 mai 2016 dernier, une délégation conduite par le secrétaire général de l’union Famory Kamisso, et comprenant, entre autres, de Soungalo Keita chargée de communication, de Siaka Traoré de la cellule scientifique de l’Union s’est rendue à Madiga Sacko dans le cercle de Diema.C’était au chevet d’un conflit foncier opposant Diadié Sacko du hameau de Kompula et de Dianguiné Sacko du hameau de Balandougou tous relevant du village de Madiga Sacko. Diadié Sacko ayant défriché un nouveau champ appartenant à ses ancêtres rencontra l’opposition de Dianguiné Sacko, lequel l’accusant de s’attaquer à son pâturage et au passage de son troupeau. Les faits remontent à 2003.
Les premiers c’est-à-dire Diadié et les siens ont rétorqué en disant que « le champ vient d’abord avant le pâturage ou le passage des animaux ». Dès lors, ce fut le couteau tiré entre les deux frères Sacko du même village. Dès lors ils se transportèrent devant la justice à Diema, puis à Kayes et à Bamako. Le nommé Dianguine Sacko produit des témoins, traités de fictifs par Diadié. Tous les deux réclamant la paternité des lieux à leurs ancêtres respectifs.
De quoi s’agit-il au juste ?
Le problème tourne depuis 2003 au tour d’un terrain vaste d’environ 2700 hectares qui oppose deux frères du même village ayant un seul chef de village. C’est-à-dire que Diadié Sacko de Kompula qui avait premièrementdéfriché la même surface pour en faire son champ a buté à Dianguiné Sacko, qui s’opposa farouchement à ce défrichage d’une surface d’environ 2700 hectares en disant que cet endroit est réservé au passage de ses animaux et à leur pâturage.
C’est après tout cela que le nommé Dianguiné Sacko s’est cherché des témoins dans le même village et dans un autre hameau du nom de Tinkaré pour témoigner que « le terrain en litige appartient à ses ancêtres et que Dianguiné l’a en héritage ».Dès lors le problème foncier a pris de l’ampleur et d’autres tournures. On assista à un balai de jugements infinis dans les tribunaux
dix ans de conflit judiciaire sans merci entre les frères Sacko de Madiga Sacko.
De très nombreux jugements ont lieu entre ces deux frères Sacko du même village. Ces différents procès ont fait dépenser à chaque partie des centaines de millions de nos francs. Au même moment les villageois du côté de Diadié ont préféré la « médiation selon le droit coutumier de chez nous» pour trancher ce litige foncier entre Dianguiné Sacko et Diadié Sacko, et un troisième larron du nom de Baba Sacko du hameau de Tinkaré rattaché au même village de Madina Sacko. Devant l’ampleur que l’affaire, les parties en conflit ont sollicité la médiation des sages de l’UACDDD. Avant de se lancer à l’eau, ces sages de l’Union ont tout d’abord formulé une demande d’intervention dans cette affaire foncière suivant la lettre d’autorisation de médiation N°136 UACDDD auprès du procureur.
Il faut savoir que les personnes en conflit ont un droit coutumier reconnu à eux sur les terres en conflit.C’est justement sur cette base « du droit coutumier » que l’UACDDD se base pour trouver une solution à l’amiable » à ce conflit litige foncier » qui n’a que trop duré et trop fait dépenser les paysans du même village sans résultats satisfaisants des deux côtés. Trois rencontres ont animé la mission de médiation de l’UACDDDD.
Rencontre de la délégation de l’Union avec Dianguiné et les siens à Madiga Sacko
A cette occasion, Amory Kamisso, secrétaire général de l’Union et chef de mission, a expliqué l’objet de la mission de l’Union et le but recherché qui la résolution sous l’arbre à palabre du différend foncier. À peine ce dernier a fini ses explications, le nommé Dianguiné, le protagoniste principal, a pris la parole en disant « le conseil des sages de tout Kaarta nous a réunis en vain au tour de ce problème ce n’est pas vous qui allez réussir là où ceux-ci ont échoué. Tant que Diédié ne nous reconnait pas nos terres, nous ne laisserons pas cette affaire jusqu’à la mort.Car Diadié nous a dit que jusqu’à sa mort il ne renoncera pas à nos terres prétextant que ce sont les terres de ses ancêtres. Dans ces conditions, rien à faire, seule la justice peut résoudre ce litige foncier qui nous oppose ». C’est après que les autres membres de la délégation et les partisans de Dianguiné sont intervenus tour à tour pour un peu détendre l’atmosphère. Malgré tout on s’est séparé sur un blocus total quant à la résolution à l’amiable .Cependant, les médiateurs ont compris un besoin et une nécessite absolus de parvenir à une solution définitive de la part des protagonistes en dehors de la justice. Question d’orgueil « l’apanage des Sarakolé ».
La seconde rencontre eu lieu quelque mètres de là où Diadié et les siens étaient venus dire à la délégation leur version des faits.
Ceux-ci dirent de façon constante et concordante que les terres dont il est question soit 2700 hectares sont bornées par Dianguiné en dehors de toutes règles coutumières, mais par la force de la magouille perpétrée par l’accapareur Dianguiné.
Pire, c’est un certain Baba Sacko et les siens du hameau de Tinkaré qui a été installé sur 4000 hectares sur ces mêmes terres par Diaguiné injustement et illégalement sans avis ni l’accord des autres parties protagonistes qui fait l’objet de tout ce litige foncier. Selon les différents intervenants, aux côtés de Diadié venant de Kompula. Ces derniers souhaitent de tout leur vœu une solution négociée de ce problème foncier.
La troisième rencontre fut celle avec le maire Gory Sacko de Madiga Sacko.
Ce dernier dit être ahuri et très embarrassé et même désabusé par ce problème foncier qui mine tout le terrain social et politique depuis des années maintenant .Car lui en tant que maire il ne peut prendre position dans ce conflit foncier et fratricide entre ses frères Sacko.Il dit que les sages du village aussi bien que ceux de tout le Kaarta ont souffert de ce problème sans trouver de solution à l’amiable.Ce fut le même propos tenu par Souley Sacko ,le chef de village de Madiga Sacko lequel prie Dieu que cette mission de l’UACDDDD parvienne à trouver une solution définitive à ce conflit entre les frères de son village.
Abdoulaye Coulibaly