L’homme qui faisait des talismans avec des ossements humains

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    La cour d’assises de Bamako, en son audience du mercredi 30 mai, a condamné Mamadou Daou à 20 ans de prison ferme pour assassinat. Venons aux faits. Courant 2006, à Djébougou, commune rurale de Diganibougou, Sory Fofana et son ami Karim Diarra disparaissent mystérieusement. Des recherches sont lancées pour les retrouver. En vain.

     

    Des rumeurs commencent alors à courir sur la présence de coupeurs de têtes dans la contrée. Cependant, les soupçons se tournent vers Mamadou Daou, le dernier avoir vu les disparus. Ces soupçons se renforcent lorsqu’il invite sa nièce, Baya Daou, à l’accompagner en brousse. Ayant eu le pressentiment que son oncle préparait un sale coup contre elle, la nièce se sauve. Mamadou Daou renonce alors à  rentrer plus chez lui et sillonne la région. Il sera finalement arrêté le 5 décembre 2008. Une perquisition à son domicile permet de retrouver les motos des deux disparus.

    A l’enquête préliminaire comme devant le juge d’instruction, Mamadou nie les faits d’assassinat qu’on lui reproche. Il est déféré en prison jusqu’à son procès, le mercredi 30 mai 2012, devant les juges d’assises. A la question du président de séance de savoir s’il reconnaît les faits, il répond par non. Mais sous le feu nourri des questions de la Cour, l’accusé va du coq à l’âne. Il dira que son travail consiste à fabriquer des talismans qui protègent contre les balles et que ces talismans sont à base d’ossements humains. Ces ossements humains, précise-t-il, ce sont ses “clients” qui se chargés personnellement  de les lui emmener. Parlant de Sorry et de Karim, les deux disparus, Mamadou dira qu’ils l’on rejoint sur une moto de marque Dragon dans un village où il devait leur vendre 40 tonnes de mil. Après cette vente, les deux amis auraient décidé d’aller à Ségou et que depuis, nul n’avait eu de leurs nouvelles.  Le ministère public, prenant la prole, soulignera qu’à la lumière des défaillances de l’accusé qui n’a pu donner  un récit précis et de ce que les motos des victimes ont été retrouvées chez lui, Mamadou Daou ne peut qu’être coupable des faits d’assassinat. Toujours selon le parquetier, même si les corps n’ont pas été retrouvés, les témoignages contre l’accusé sont accablants. Le ministère public a sans doute fait effet sur la Cour car celle-ci, vidant son délibéré,  a déclaré Mamadou Daou coupable d’assassinat et l’condamné à 20 ans de réclusion.

     

    Abdoulaye Guindo

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    8 COMMENTAIRES

    1. tant que la peine de mort n’est pas appliquée au Mali,ces crimes vont toujours persister et se developper. Imaginer une personne qui tue deux de ses semblables innocents, (et c’est sur qu’il n’etait pas a son premier assassinat) et il condamné a seulement 20 ans de prison. C’est vraiment dommage que certains puissent s’amuser avec la vie humaine et ne pas etre puni par la loi a hauteur de souhait.
      Vivement l’application de la peine de mort au Mali!

    2. Faisons maintenant un feu de joie avec ses ossements à lui! L’ignorance tue les Maliens plus que le SIDA.

    3. Beaucoup de fautes

      une histoire semblable se produite chez moi en 2010
      Un marabout est allé creuser la nuit une tombe
      dans la quelle on avait enterré une femme le matin
      il lui avait coupé quelques éléments dont il avait besoin
      mais quand il a voulu remettre la terre que les surveillants l ont vu
      il était accompagné d une femme
      le travail qu’il allait faire était destiné à la femme qui l accompagna
      ils ont été juste arrêter mais le matin ils ont été libéré

    4. a condamné;le dernier avoir vu les disparus;Mamadou Daou renonce alors à rentrer plus chez lui et sillonne la région;Ces ossements humains, précise-t-il, ce sont ses « clients » qui se chargés personnellement de les lui emmener. Pardon, monsieur le journaliste, il faut lire et relire vos articles avant de les publier.

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