Elle, avait pour mission de faire arrêter les véhicules en adoptant le profil de la belle et charmante auto-stoppeuse. Surgissent ensuite de l’ombre les autres membres de la bande pour agresser et dépouiller le malheureux conducteur. L’Epervier du Mandé a mis fin à leur carrière.rn
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Il était 3 heures 30 dans la nuit du vendredi au samedi dernier dans le quartier TSF non loin du terrain de la SOTELMA. Assetou Kanssaye signala innocemment un taxi. Le conducteur ne se méfia pas. Après tout, une jeune fille toute seule ne peut constituer un danger pour lui. Et puis, elle est habillée sexy. Il s’arrêta. Elle monta à bord. Mais pas seul puisqu’au même moment surgirent deux individus qui s’engouffrèrent à l’arrière. Ils demandèrent au chauffeur de les conduire un peu plus devant toujours dans le quartier TSF.
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Notre Taximan avait compris. Il refusa. Ils proposèrent une autre destination : la Cité du Niger. Pendant qu’ils discutaient, un des passagers arrière s’agrippa au cou du conducteur pour l’immobiliser et permettre à l’autre de le dévaliser. Ils parvinrent, non sans mal, à lui arracher la somme de 40.000 F CFA, son téléphone portable et son autoradio. Mais notre taximan est aussi du genre combatif. Il se défendit vaillamment. Face à cette résistance inattendue, les bandits optèrent pour les grands moyens.
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Avec un coup de machette, ils entaillèrent profondément son bras et il dut lâcher prise. Il s’empressa cependant de signaler les faits au Commissariat de Police du 3ème Arrondissement après s’être octroyer des soins appropriés au centre de santé le plus proche. Une équipe se rendit immédiatement sur place pour interroger les quelques témoins qui, par peur se sont abstenus d’intervenir. Ils firent cependant les meilleures descriptions des assaillants. Certains connaissaient même leurs noms. Cela suffit.
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Le lendemain, le limier Papa Mambi Keïta fouilla dans ses archives. Les noms Koussey Coulibaly, Lassine Mariko lui disaient bien quelque chose. Quelques clics et le résultat tomba : ils étaient bien fichés. Il s’agit de eux récidivistes spécialisés dans ce genre d’agression. La réputation de la Brigade de Recherche les avait contraint à changer de secteur. Ils opéraient depuis longtemps maintenant sur la rive droite du fleuve. Mais aujourd’hui, ils ont voulu tenter leur chance dans le secteur. Erreur !
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Clairement identifiés, il ne restait plus qu’à aller les cueillir dans le même quartier où ils habitent, TSF. Ils avouèrent. Mais des 40.000 F CFA, il ne restait plus rien. Quant au téléphone portable et à l’autoradio, ils ont été confiés à un recéleur. Là commence une autre histoire.
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Boubacar Diallo est un infirme, vendeur de café au coin de la rue et à la fois, recéleur et dealer. Un homme multidimensionnel ! Une fouille minutieuse dans ses affaires permit aux flics de mettre la main sur une centaine de sachets de cannabis. Ces activités parallèles avoua-t-il, lui permettent de boucler ses fins du mois. La vente de café ne semble pas faire vivre son homme.
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Tout ce beau petit monde doit être présenté au procureur ce matin. Mais quel diable a donc poussé cette racaille à revenir dans le secteur de l’Epervier du Mandé ?
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B.S. Diarra
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