Je me suis marié à Zainabou depuis 6 ans. Nous avons deux filles. Tous les deux, nous avons une bonne situation financière. Zainabou est une battante. En plus de son boulot, elle possède des petites affaires qui marchent bien. Moi, avec le nouveau poste que j’occupe dans mon entreprise, je voyage beaucoup. Et franchement dit, je n’arrive plus à trouver beaucoup de temps pour ma famille. En mon absence, Zainabou assure tout dans la maison. Au cours d’un de mes voyages au village, mon grand frère Kalilou m’avait demandé de revenir avec son fils ainé pour m’occuper de lui, chose que je n’ai pas refusé. Chacka à 22 ans et après avoir échoué au Bac, il est resté au village à ne rien faire. J’ai accepté de l’emmener en me disant qu’au moins, il pourra épauler la famille et veiller sur la maison lorsque je serais absent car j’étais le seul homme de la maison. Je comptais lui trouver du boulot ou proposer à ma femme qu’il puisse s’occuper de l’une de ses nombreuses petites affaires. Je m’attendais quand même à la réaction de Zainabou, car je ne l’avais pas mise au courant avant de donner mon accord pour la venue de Chacka chez nous. En effet, lorsque je lui en ai fait part, elle n’était pas du tout heureuse. Je lui ai fait savoir que je devais bien cela à mon frère car c’était lui qui avait assuré ma scolarité. Finalement, elle m’a compris et mon neveu est resté. J’ai demandé à ma femme de lui trouver de quoi s’occuper, le temps pour moi de lui trouver un boulot. Mais elle disait que son odeur et ses dartres feraient fuir les clients. J’ai donc proposé qu’elle lui achète des produits de toilette car à chacun de ses passages, elle se pinçait le nez. Je la trouvais trop sévère avec lui. Pour mettre ma femme à l’aise, je veillais moi-même à ce qu’il soit plus présentable. Au fil du temps on sentait le changement. Il n’avait plus de dartre et il prenait plaisir à s’habiller convenablement. Mais il ne faisait rien de ses journées, ce qui m’inquiétait. Je lui ai donc demandé ce qu’il voulait que je fasse pour l’occuper. Il m’a dit qu’il voulait continuer ses études. J’ai trouvé sa décision très sage. Je lui ai payé des cours du soir. La journée, il gérait son petit commerce de cartes de recharge. Après quelques mois passés avec Chacka, tout le monde l’avait adopté. Ma femme surtout, il était devenu son homme de confiance. C’est lui qui faisait ses encaissements. J’étais content de cette complicité qu’il y avait entre Zainabou et Chacka. Lorsque je m’absentais du pays, j’étais plus tranquille. Erreur !
Un jour, de retour d’une mission qui a duré six mois, j’ai constaté que Zainabou avait quitté la maison avec nos filles. J’ai demandé des nouvelles de mon épouse à Chacka. Il m’a suggéré, très embêté, de chercher à la voir moi-même pour comprendre les raisons de son déménagement. Je me suis aussi rendu compte que mon neveu avait beaucoup changé. Il était devenu très élégant et on sentait une certaine assurance en lui. J’ai appelé Zainabou et elle a accepté qu’on se rencontre. Je suis allé dans sa nouvelle maison. Elle venait à peine d’aménager. Lorsque je l’ai vue, j’ai remarqué tout de suite qu’elle avait beaucoup grossi. Son ventre s’était arrondi. J’ai pris mon sang froid et j’ai demandé des explications. Elle m’a dit être enceinte de trois mois. Elle m’a avoué que ses tentatives pour avorter n’avaient pas marché. La grossesse refusait de passer comme si elle voulait à tout prix l’humilier. Même les médecins ont dit qu’un curetage serait risqué. Elle était donc obligée de garder le fruit de son infidélité. Et comme elle reconnaissait son erreur, elle avait préféré partir avant mon arrivée. J’étais écœuré. Zainabou pleurait. Elle semblait regretter son acte. Je lui ai demandé le plus calmement possible ce qu’elle attendait de moi après avoir agi ainsi. Elle m’a dit qu’elle souhaiterait que je lui pardonne au nom de nos enfants. Mais qu’elle ne comptait plus revenir vivre avec moi car elle avait trop honte. Je l’ai écoutée attentivement, puis je lui ai demandé avec qui elle me trompait. Elle a hésité longtemps avant de me dire que sa grossesse était de Chacka, mon neveu. Ma douleur était tellement grande que j’avais du mal à respirer. Je ne savais pas si j’avais mal pour ma femme ou pour mon neveu. Je suis aussitôt rentré chez moi. Chacka était assis dans mon salon en train de zapper les différentes chaînes de télévision comme si de rien n’était. Là encore, j’ai pris mon sang froid pour l’affronter. Jusqu’à présent je n’arrive pas à comprendre comment j’ai réussi à être aussi calme. Je me suis installé dans le divan avant de lui poser la question de savoir si j’avais eu tort de le faire venir chez moi pour m’occuper de lui. Il a répondu en me disant que c’était ma femme qui le harcelait. Elle lui offrait de l’argent, des vêtements de luxe et promettait de lui offrir une voiture et de le faire partir en Europe s’il acceptait d’être son amant. Face à toutes ces propositions et à la beauté de Zainabou, il n’a pas pu résister. Effectivement, Zainabou était une très belle femme. Je me suis aussitôt remis en cause. Est-ce que mes absences répétées n’ont pas favorisé le comportement de mon épouse ? Car à l’époque de notre rencontre, elle était plutôt intègre, avec des principes. Je l’ai un peu délaissée. J’ai gentiment demandé à mon neveu de retourner au village et de ne plus jamais remettre les pieds chez moi. En ce qui concerne ma femme, j’ai réfléchi pendant trois jours et j’ai décidé de lui pardonner cette infidélité. J’ai repensé aux bons moments que nous avons eu à partager ensemble. Le soutien moral et financier qu’elle m’a apporté à certains moments de ma vie. Aux deux belles filles, Oumou et Safiatou, qu’elle m’a données et qui me manquent déjà. J’ai pris la résolution de tout oublier et de la faire revenir chez nous, de m’occuper d’elle comme jamais je l’avais fait. J’ai toujours aimé Zainabou et je ne veux refaire ma vie avec aucune autre femme. J’ai décidé de la soutenir au cours de la grossesse comme si l’enfant qu’elle attendait était de moi et d’aimer cet enfant innocent qui est né dans notre mariage. J’ai demandé à Dieu de m’aider dans cette mission difficile, mais pas impossible. Bref, j’ai décidé de faire fi de tous les ‘’ ont dits’’ et d’accepter Zainabou à nouveau chez moi. Cela fait cinq mois que Zainabou est revenue à la maison. L’amour entre nous est plus intense. Je lui ai vraiment pardonné son erreur. Elle accouche bientôt et cet enfant, je l’aime déjà car au lieu de nous séparer, il nous a unis plus que jamais. Quelque soit ce que vous penserez de cette histoire, je reconnais ma faute quelque part et j’ai décidé de l’assumer en taisant cette affaire et acceptant que ma femme revienne dans son foyer.
NB : Cette histoire est réelle et inspirée de l’ouvrage d’Anzata Ouattara. Nous avons changé le nom de l’auteur, gardé l’anonymat sur certains points tout en apportant plus de sensations au récit. Vous pouvez réagir ou envoyer votre histoire à l’adresse suivante : journalleconfident@gmail.com
La rédaction
c’est une histoire très émouvante, je suis content de la conclusion surtout.
QUI A BU BOIRA
BIEN FAIT MON FRERE IL NE FAUT JAMAIS QUE LE COEUR PREND LE DESSUS SUR L’ESPRIT QU’ALLAH VEILLE VOTRE UNION ET VOUS EN PRESERVE TOUS YARABI
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