Les Avortements clandestins à Bamako : Bamako est une des places fortes de l’avortement clandestin. Une preuve parmi tant d’autres.

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    Mme Coulibaly Assétou Doumbia, technicienne supérieure de santé, témoigne : une fille, raconte-t-elle, s’est récemment présentée à son service – l’Amppf à Ouolofobougou – Bolibana pour se planifier. Elle fut surprise d’apprendre qu’elle avait une grossesse de 2 mois et n’eut d’autre réflexe que de demander à avorter. Mais la réponse du personnel de l’Amppf lui enleva toute illusion : le service ne pratique pas l’avortement.

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    La petite disparut pour réapparaître 2 mois après à l’Amppf avec toujours la volonté de recourir au planning. Quelle n’a été sa surprise de s’entendre dire qu’elle était toujours en état de grossesse de 4 mois. Et, comble de malheur, elle faisait l’objet de plusieurs infections. La fille faillit tomber à la renverse. Elle s’était, avoua-t-elle, rendue chez une praticienne indépendante qui, en échange de 15 000 FCFA, l’avait débarrassée de son ‘’fardeau’’. Elle venait tout simplement de réaliser qu’elle avait été arnaquée puisque l’avortement n’a pas eu lieu.

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    Mme Coulibaly de conclure que la plupart des jeunes manquent cruellement d’informations dans ce domaine.

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    Rares sont ceux qui utilisent les contraceptifs et les préservatifs qui sont pourtant à la portée des bourses moyennes.

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     Or, les cliniques qui pratiquent l’avortement proposent, a dit Mme Coulibaly, des prix élevés, souvent 45 000FCFA, par mois de grossesse.

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    Ce qui constitue une autre paire de manches pour certaines filles contraintes à se rabattre sur les praticiens de bas étage, dont les matériels rudimentaires et mal stérilisés sont sources de graves complications.

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    Baba Dembélé

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