Rabelais avait bien raison de dire que « science sans conscience n’est que ruine de l’âme » car les progrès enregistrés au niveau des technologies de l’information et de la communication ne servent pas seulement à de bons usages. La prostitution, l’arnaque et autres délits sont commis par Internet, dans le cadre de ce qu’il est convenu d’appeler désormais la cyber-criminalité. rn
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En tout cas, A.M. un féru d’Internet, n’oubliera pas de sitôt sa mésaventure, suite à un chat qui l’a amené à rencontrer la belle F.T. qui, malheureusement n’avait pas décliné sa véritable identité. Comme presque toujours sur Internet, la fille usait d’un pseudo qui accompagnait les douces paroles avec lesquelles elle appâtait les hommes.
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Les échanges d’amabilité en ligne ont fini par aiguiser les appétits de A.M. qui avait hâte de dévisager la très vicieuse qui se contentait simplement d’afficher sur Internet ses mensurations, faisant ainsi imaginer sa poitrine proéminente et son tour de fesse au-dessus de la normale. Elle piégeait ainsi les hommes pour les prendre dans sa nasse.
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Rendez-vous fut donc pris dans une chambre de passe des chinetoques, dans un coin caché de Niamakoro. Notre homme, en bon client et véritable habitué, avait pris soin d’aviser le gérant au téléphone, le suppliant d’accueillir sa nouvelle conquête et de l’installer dans une chambre bien climatisée, de lui donner aussi à boire et à manger, en attendant son arrivée. Aussitôt dit, aussitôt fait.
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Mais curieusement, dès son arrivée en pompe, A.M. s’empressa de ressortir de la chambre presque en courant. Au passage devant le comptoir du gérant, il balança à la sauvette une liasse de billets de cinq mille FCFA. Cinquante mille francs CFA, jetés devant le gérant en s’écriant : « Tu lui donneras la monnaie pour son transport ».
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Et les langues de se délier dans cette maison close : qu’est-ce qui a bien pu se passer avec cette très belle fille ? En cinq minutes, le combat tant préparé ne pouvait pas se dérouler ; qu’est-ce qui fait alors fuir A.M ? des esprits très osés ont affirmé à la hâte que la fille était un diable.
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L’empressement du Monsieur divorçait d’avec la nonchalance de la fille qui semblait désemparée en sortant de la piaule. Elle avait les yeux hagards et ne faisait pas attention aux avances des uns et des autres. Elle semblait perdue, refusant même de prendre l’argent que lui tendait le gérant.
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Renseignements pris, c’est la fille du premier mariage de l’épouse du Monsieur. Selon ses dires, le problème restait entier : comment rentrer à la maison et se regarder tous les deux dans les yeux parce qu’ils habitent sous le même toit.
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Ahmed DIARRA
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